Qui se souvient du roman « Les Loups », de Guy Mazeline ? C’est pourtant lui qui obtient, à 2 voix près, le prix Goncourt 1932, alors qu’on le croyait promis à Céline, pour son premier roman « Voyage au bout de la nuit », qui se contentera du Renaudot.
Dans le No 859 du 14 décembre 1932, Pierre Scize louait l’œuvre, « monstre écumant et prodigieux », « fleuve de vitriol, le long hurlement d’une âme que la vie moderne a rendu folle ».
Un an plus tard, dans ce numéro 902, Pierre Châtelain-Tailhade, tout en saluant à son tour « le fameux poulain qu’est ce Céline et les ruades qu’il décoche », met cependant en garde ce « fanfaron des douleurs, gavroche neurasthénique » à n’avoir « qu’incroyance et mépris pour les hommes ».
SP