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Les plumes du Canard

Alexandre Breffort , dit Breffort

1901 - 1971

Sa participation au Volatile : 1934 à 1971

Le Canard rend plusieurs hommages dans l’édition du 3 mars 1971, à Alexandre Breffort, alias « la gelée » ou « la batouse », décédé le 22 février 1971, à 69 ans, un des piliers de l’histoire du Canard enchaîné.
Ce natif de Fourchambault, dans la Nièvre, débarque jeune à Ivry-sur-Seine, avec ses parents. Chassé de l’école communale, il fréquente et abandonne l’école Boulle, puis l’école Lavoisier (préparatoire aux Arts et Métiers). S’ensuit une invraisemblable succession de petits boulots : employé de bureau, pousseur de voitures à bras, correcteur d’imprimerie, photograveur, débardeur de péniches, déchargeur de camions aux Halles, représentant en machines à écrire, vendeur de toiles à peinture…
« Je vivais de privations, et encore, pas tous les jours« , écrira-t-il plus tard. Fin 1923, il embrasse la carrière de chauffeur de taxi, pendant environ 5 ans, à la compagnie G7. « Le siège d’un taxi, c’est un mirador idéal pour découvrir la ville et la vie« , surtout dans le Paris des années folles. 5 années à observer la nature humaine et ainsi nourrir ses contes et histoires, qui feront, plus tard, son succès. Il tire de cette expérience un livre truculent, Mon taxi et moi (paru en 1951, aux éditions de la Corne d’Or), « ce chef-d’œuvre de la littérature roulante » dixit Henri Jeanson.
En 1934, sa réponse à un poème de Pierre Châtelain-Tailhade est publiée dans le Canard. Le Directeur, Maurice Maréchal, le reçoit : « vous avez fait du journalisme ? Non. Vous voulez en faire ? A cheval ? ». Breffort est embauché comme rédacteur. Il va rester 36 ans au Canard. Son humour, son talent pour les calembours deviennent vite célèbres.
Tout quidam faisant un jeu de mot ne peut s’empêcher d’ajouter un « comme dirait Breffort« , complice. Fin 1956, à partir d’une de ses pièces, Les harengs terribles, naît la comédie musicale Irma la Douce, composée par Marguerite Monnot et interprétée par Colette Renard et Michel Roux. C’est un triomphe, avec plus de 1000 représentations. Elle est traduite en 10 langues et jouée dans 20 pays. La pièce a encore été reprise à Paris en 2015.
Consécration Hollywoodienne aussi, avec le film éponyme de Billy Wilder, en 1963, avec Shirley MacLaine et Jack Lemmon.
« La Bible ne fait pas le moine. Le mariage est une condamnation de drap commun. Trop au lit pour être honnête. Dieu est un vieux monsieur qui adore se faire prier« …
Comme disait Breffort !
SP

Bibliographie

 

Mon taxi et moi  (paru en 1951, aux éditions de la Corne d’Or)

Les contes du Grand-père Zig, (S.l., Éditions Ergé, 1946)