Jacques Pruvost , dit Pruvost ou Pruv ou JP

PRUVOST Jacques, signe aussi J.PRUV. (Merville 1901-1984 Paris) Petit-fils d’un chartiste et fils d’un industriel du Nord, fait de solides études à Paris. Depuis l’âge de quatre ans, dessine dans un style qui lui restera proche toute sa vie professionnelle à quelque sûreté de main près. Diplômé des Arts Décoratifs, se lance à l’assaut de la presse dès 1920.

Son premier dessin de presse parut dans le Canard enchaîné en 1921, collaboration qui se poursuivit jusqu’en 1940. Signant Jack Pruvost, il fournit de très nombreux dessins à diverses publications de gauche : Marianne (1933-1936), Vendredi (1935-1936), Messidor (1938-1939), dans des feuilles humoristiques : le Rire, Ridendo, Scaramouche.

S’il se rit des à-côtés de l’actualité, exerce aussi son crayon sur les travers de la société par un dessin raide, on ne peut mieux emberlificoté. Sociétaire des Humoristes, expose aux Humoristes sportifs et aux Satire. Président du Syndicat des dessinateurs de presse en 1939 et pendant la guerre. Sous l’occupation, incarcéré à la prison de Fresne pendant quatre mois pour une caricature jugée injurieuse par les Allemands. Aura une interdiction de deux ans à la Libération; retrouve une place confortable dans la grande presse, place qu’il occupe jusqu’à sa mort. Exécute un numéro de dessin express en public. Publicités et couvertures de livres; illustre Voltaire, Charles Morellet.

Les bonshommes au crâne nu, aux yeux sans pupille, à la silhouette si comiquement décrite, aux expressions impayablement cocasses n ‘ont pas de peine à amener le sourire. La légende fait le reste. Car Pruvost est un des maîtres de la légende. (Arsène Brivot, 1951)