Né en 1904 en Espagne, dessinateur, Pedro débuta à l’Humanité en 1920, avant d’entrer la même année à L’Œuvre, quotidien où il demeura jusqu’en 1940. Pedro collabora à des feuilles humoristiques (le Rire, aux Écoutes) mais plus volontiers à des périodiques politiques et satiriques : le Populaire (1921), le Canard enchaîné (1923-1939), le Quotidien (1925-1926), le Progrès civique, la République, Gringoire (1931), etc. De 1929 à 1932, il donna des dessins à l’Intransigeant.
Expose à l’Araignée, en 1926 il exposa au Salon des humoristes et, de 1935 à 1938, au salon Satire organisé par le Syndicat des dessinateurs de journaux dont il fut membre-fondateur. En 1935, il adhéra aussi à l’Association syndicale des journalistes professionnels, dont le secrétaire général était André Guérin, et le délégué général, Louis Latzarus. Couvre le procès Stavisky pour L ‘Œuvre; dessinateur parlementaire.
Illustre Jean Nocher, Emile Zavie.
Cependant, le dessinateur de gauche se mua durant l’Occupation en caricaturiste féroce pour la collaboration, épisodiquement dans Je suis partout (notamment en 1941), et régulièrement dans Gringoire, jusqu’en 1943.
A la Libération il se réfugie en Espagne, et reparaîtra plus tard dans la presse française (de 1947 à 1952).
Sa date de décès est incertaine.
Une superbe signature, toute en hauteur, alambiquée difficile à déchiffrer sur un excellent dessin très original.
A un trait vigoureux et typographique, Pedro allie un sens net et précis de la décoration. Ses illustrations sont autant de bois gravés et, après coup, je me demande à quoi ont bien pu, trente ans durant, penser les éditeurs, qui ont laissé aux journaux le soin de découvrir un artiste qu ‘ils auraient dû s ‘arracher.