Orencio García Gonzalez, dit César, né à Madrid le 10 avril 1920 et mort à Paris 18e le 15 août 1964, est un illustrateur français.
Né à Madrid le 10 avril 19201, il rejoint la France après la guerre civile espagnole. Il commence sa carrière comme illustrateur dans L’Essor en 1946. En 1947, son nom apparaît dans L’Os libre, Le Hérisson, Marius et La Presse.
César se concentre par la suite sur l’illustration et la caricature des évènements de la vie quotidienne en tant que dessinateur de presse, caricaturiste politique, affichiste et illustrateur. Il collabore alors avec des magazines comme Ridendo, Humour Magazine et Boléro. Journaliste dessinateur régulier du Canard enchaîné, où il est un ami du chroniqueur Roland Bacri, de Gabriel Macé et de Pino Zac, il crée en particulier pour ce célèbre hebdomadaire satirique Les Aventures de Malabar, avec le Général de Gaulle en lieu et place de l’éléphant Babar, de 1958 à 1964. On trouve aussi ses dessins dans de nombreux titres dont l’Almanach Vermot, Le Crapouillot, les Dernières Nouvelles d’Alsace et la Vie ouvrière.
Il illustre des livres pour enfants, des romans, des essais, comme Adam premier homme, et Ève, son épouse de Jacques Petit.
Dans le cadre de la bande dessinée, César travaille également pour OK (deux histoires de Jim Okay 1947-1948), Goupil en 1946 pour lequel il dessine Bidule et P’tit Sou dans la planète Mars, L’Intrépide et Pierrot. Il est aussi le créateur de Patinot et Ballinette (1949-1951), de Cézardette et Polochon (1948-1949) et de Zip le lutin martien dans Francs-Jeux. De même, il collabore à Vaillante, le journal des fillettes, avec entre autres Le reportage photographique de Ficelle (numéros 35 à 46). Il signe ses travaux, surtout en bande dessinée, d’une salamandre en bas de page.
En 1973, neuf ans après sa mort le mensuel Satirix lui rendait hommage dans son N°21 intitulé, « Les armées ».
« Je considérais César comme l’un de mes maîtres, parce qu’il savait dessiner. Quand je l’ai connu, j’ai découvert qu’il ne savait pas dessiner, il savait « quoi » dessiner. Le « comment » lui venait tout seul à la main et il était poussé non par le « savoir » mais par ce qu’il sentait face au « quoi ». Pino Zac. Satirix.
Source: Wikipédia
Dessinateur français à Villarealdesanto Sancho Panca (province de Badajoz). Talent plein d’élévation, excellant à traduire les passions et les vices de ses contemporains. Ses travaux marquent une réaction contre le formalisme de Grove et le maniérisme d’Escaro. Passionné pour le cinématographe, ses commentaires lui ont valu une juste réputation.
Il n’est bon bec que de canard, Extrait de la Vie des Hommes Illustres, décembre 1954
Notre ami César –
VENDREDI, gai comme raccoutumée, il était parmi nous, autour de la grande table de notre salle de rédaction, la « besace » , pleine d’idées.
— Je pense qu’un grand dessin sur le château…
Mardi matin, avant de commencer ce numéro du « Canard », nous étions tous à l’hôpital Bichat… César, notre ami César, son sourire aux lèvres, dormait… Dormait pour toujours.
Il avait 44 ans… Samedi soir, une crise cardiaque… C’est idiot ! Il était à sa table de travail, fort, heureux de vivre et d’y voir clair. Francette auprès de lui…
Cher César !… Il vint pour la première fois rue des Petits-Pères, il y a un peu plus de dix ans… Son accent rauque de Castillan… Après la guerre civile, sa famille avait passé les Pyrénées ; nos lecteurs, français et espagnols, savent qu’il n’oublia jamais…
Son talent s’affirmait d’année en année… Dessinateur, imagier, ses doigts magiques transformaient tout en objets d’art. Curieux de tout, inlassable chercheur, ingénieux en diable, il fabriquait des automates, pétrissait des statuettes, décorait des châles, recréait tout un zoo… Malabar, le petit Buffon illustré… Son musée imaginaire…
Un grand artiste n’est plus. Nous avons perdu un copain…
Mais il nous a laissé son sourire. Son sourire, Francette…
R. Tréno.
Le Canard Enchainé du 19 Août 1964