Né le 24 avril 1914 à Moscou (Russie), mort le 30 juin 1981 à Paris ; dessinateur de presse.
Valère Sorokine était issu d’une famille de la grande bourgeoisie russe. Fuyant le régime bolchevik à la fin de l’année 1918, il accomplit avec sa mère un long périple de cinq années, traversant l’Asie, avant de se réfugier à Varsovie. Sa mère demeura en Pologne et l’envoya étudier en France d’abord au lycée de Vendôme (Loir-et-Cher) puis à Paris.
Valère Sorokine fréquenta alors le milieu artistique de Montparnasse. Sans ressources, attiré par la presse et le graphisme, il adressa bientôt des dessins aux journaux dont le premier parut dans Marianne en 1935. Puis il collabora à La Flèche, L’Ordre, Vendredi, etc. Il exposa à deux reprises au salon « Satire » (1936-1937).
Fait prisonnier en 1940 puis libéré, Soro se fixa à Marseille puis à Lyon, et donna, çà et là, quelques dessins dans la presse. Il exposa aux salons « Humour 41 » et « Humour 42 ». Après l’invasion de la zone libre, Soro se réfugia dans l’Indre.
Correspondant de guerre en 1944-1945, très sollicité par la presse de la Libération, il travailla pour L’Aube, Franc-Tireur, La Bataille, Carrefour… et, bien sûr, pour Le Canard enchaîné. Il fit aussi une longue carrière à France-Dimanche. Soro fut également illustrateur de livres, composa des bandes dessinées et rédigea des textes humoristiques.
Il mourut sans avoir demandé la nationalité française.
source: le Maitron