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N° 982 du Canard Enchaîné – 24 Avril 1935

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**Jeu de Massacre** –  Jean Galtier-Boissière

Dans cet article, Jean Galtier-Boissière emploie son style satirique pour critiquer les absurdités de la politique, des préparatifs de guerre, et du patriotisme excessif.

Galtier-Boissière ouvre l’article en rappelant que le français était autrefois la langue universelle des diplomates et des maîtres d’hôtel. Il évoque la fierté des voyageurs français trouvant des menus en français partout dans le monde. Mais cette suprématie linguistique est remise en question, notamment par les discours embrouillés de Pierre Laval, ministre des Affaires étrangères. Galtier-Boissière cite un passage complexe et incompréhensible de Laval pour illustrer la déchéance de la langue française dans la diplomatie, remplacée par une sorte de jargon bureaucratique.

Ensuite, l’auteur tourne son attention vers Henry Lémery, qui appelle à remettre à niveau les armements français. Galtier-Boissière rétorque en indiquant que la France a déjà dépensé 135 milliards de francs en armements entre 1920 et 1934, insinuant que ces fonds ont été gaspillés.

Galtier-Boissière continue en dénonçant la publicité des constructeurs d’abris anti-aériens. Il se moque d’un article de *Candide* qui loue un abri perfectionné inauguré avec faste. Il utilise cette anecdote pour critiquer l’opportunisme commercial en temps de crise et l’absurdité de ces célébrations en période de menace imminente.

Il aborde ensuite la publication des mémoires de Marthe Richer, espionne et chevalier de la Légion d’honneur, notant que certains passages controversés ont été omis du livre. Galtier-Boissière souligne ironiquement l’héroïsme exagéré des mémoires, montrant sa méfiance envers les récits glorifiant le patriotisme.

L’article décrit une exposition organisée par « La Sabretache », visant à propager le goût de l’histoire militaire et le patriotisme. Galtier-Boissière se moque des représentations idéalisées des guerres passées, contrastant la « guéguerre plaisante » des siècles passés avec la brutalité moderne. Il ironise sur les soldats d’antan qui, selon lui, profitaient de la guerre pour piller et violer.

Enfin, il s’amuse de la présentation d’objets divers ayant appartenu à des grands hommes. Il suggère sarcastiquement que la « Sabretache » devrait exposer des objets de la Première Guerre mondiale, comme les gants de Georges Clemenceau ou l’oreiller de Joffre, se moquant de la vénération pour ces reliques militaires.

Avec son style mordant, Jean Galtier-Boissière critique la glorification de la guerre, l’hypocrisie des préparatifs militaires, et l’absurdité de certaines manifestations de patriotisme. Il souligne les contradictions et les exagérations dans les discours et les pratiques de son époque, utilisant l’ironie pour dévoiler les failles du discours officiel.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux