EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 984 du Canard Enchaîné – 8 Mai 1935

59,00 

Le Général Weygand, Suez et le Jubilé – Jean Galtier-Boissière

Dans cet article, Jean Galtier-Boissière critique vivement le général Maxime Weygand, mettant en lumière ses liens avec la Compagnie du Canal de Suez et ses implications financières et politiques.

Galtier-Boissière commence par une anecdote sur les origines supposées royales de Weygand, fils naturel du roi des Belges Léopold II. Cependant, il juge cette information secondaire par rapport aux révélations qui suivent. Il cite les travaux de Mennevée, un expert en affaires financières, pour souligner la domination anglaise sur la Compagnie du Canal de Suez, largement contrôlée par des porteurs anglais et l’Intelligence Service, désignée par Mennevée comme la « Puissance Inconnue ».

En évoquant le passé de Weygand comme Haut-commissaire en Syrie, l’auteur rappelle les actes anti-français orchestrés par l’Intelligence Service, y compris les assassinats de soldats français et les troubles fomentés par Lawrence d’Arabie. Galtier-Boissière critique Weygand pour avoir accepté un poste bien rémunéré au sein de cette organisation, autrefois hostile à la France.

Le critique se concentre ensuite sur la rapidité avec laquelle Weygand a amassé la somme nécessaire pour devenir administrateur de la Compagnie du Canal de Suez. En janvier 1935, Weygand se disait pauvre et incapable de maintenir son passe-temps équestre. Cependant, quelques mois plus tard, il obtient un poste au Suez avec un salaire annuel de 300 000 francs. Galtier-Boissière explique que pour devenir administrateur, il faut posséder au moins 100 actions, représentant environ deux millions de francs, et se demande comment Weygand a pu réunir cette somme en si peu de temps.

La seule explication plausible, selon Galtier-Boissière, est que Weygand a bénéficié d’un prêt de la part d’un capitaliste ou d’un groupe financier, possiblement orchestré par des figures influentes comme Bazil Zaharoff, soupçonné d’être un chef de l’espionnage anglais. Cette relation rend Weygand redevable à des intérêts financiers étrangers, ce qui pose des questions sur son intégrité et son patriotisme.

L’article mentionne une dépêche du journal *Le Matin*, indiquant que Weygand a été invité par le roi George V à participer aux fêtes du Jubilé à Londres, aux côtés de chefs militaires britanniques. Galtier-Boissière utilise cette invitation pour illustrer le service rendu par Weygand aux intérêts britanniques, soulignant l’incongruité de voir un ancien général français honoré par une puissance étrangère tout en étant impliqué dans une affaire sous l’égide de l’Intelligence Service.

Galtier-Boissière conclut en remettant en question la légitimité de Weygand à donner des leçons de patriotisme aux Français. Il le décrit comme un serviteur des intérêts britanniques, par son rôle au sein de la Compagnie du Suez et sa participation aux célébrations du Jubilé, en compagnie de figures influentes de l’impérialisme britannique.

Cette critique acerbe révèle les tensions et les méfiances envers les connexions internationales de figures militaires françaises, soulignant les enjeux de loyauté et d’intégrité dans un contexte de rivalités impérialistes.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux