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N° 1002 du Canard Enchaîné – 11 Septembre 1935

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Dans l’article « Le Feu et le Feu Follet » publié le 11 septembre 1935 dans **Le Canard Enchaîné**, Jean Galtier-Boissière critique Fernand Gregh, un poète officiel, pour sa manière condescendante de rendre hommage à Henri Barbusse. Gregh préfère le Barbusse d’avant-guerre, un littérateur reconnu et primé, à celui d’après-guerre, devenu un ardent militant pacifiste et auteur du roman antimilitariste **Le Feu**.

Galtier-Boissière relève que Gregh qualifie **Le Feu** de « cycle de la boue et de l’ordure » et minimise son importance en le considérant uniquement comme le journal d’une escouade plutôt qu’un tableau de la grande catastrophe de la guerre. Galtier-Boissière réfute cette perspective, rappelant que Barbusse, malgré sa santé fragile, a volontairement combattu en première ligne et a rapporté un témoignage authentique de l’horreur des tranchées.

Galtier-Boissière souligne l’écart entre les expériences de guerre des deux hommes. Alors que Barbusse souffrait dans les tranchées, Gregh était confortablement installé dans un dépôt du Midi, loin des combats. Gregh, bénéficiant de protections et d’un statut de soldat de seconde classe, donnait des conférences sur des thèmes patriotiques tandis que Barbusse, brancardier au front, voyait la guerre dans toute sa brutalité.

Pour Galtier-Boissière, la véritable gloire de Barbusse ne réside pas dans ses œuvres d’avant-guerre, mais dans **Le Feu**, un cri poignant contre la guerre et la fausse gloire militaire. L’auteur met en évidence l’impact universel de ce livre, qui a touché des millions de soldats, contrastant avec l’incompréhension de Gregh, un « versificateur de salon ».

Galtier-Boissière admire la transformation de Barbusse en militant révolutionnaire après la guerre, consacrant sa vie à un apostolat pacifiste. En revanche, Gregh est resté un poète de salon, ciselant des vers sans réelle implication sociale ou politique.

Galtier-Boissière conclut en soulignant l’écart entre les ambitions de Gregh, espérant des honneurs comme la Grand’ Croix de la Légion d’honneur, et la destinée de Barbusse, mort à Moscou et pleuré par des millions d’hommes. Il critique le manque de tact de Gregh, le comparant à un « feu-follet » qui ne devrait pas s’approcher du véritable « Feu » que représente l’œuvre et la vie de Barbusse.

Cet article est un hommage vibrant à Henri Barbusse et une critique acerbe de ceux qui, comme Fernand Gregh, n’ont pas saisi la profondeur et l’importance de son témoignage sur la guerre. Galtier-Boissière valorise l’engagement et le courage de Barbusse, tout en dénonçant la superficialité et l’opportunisme des poètes officiels.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux