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N° 1019 du Canard Enchaîné – 8 Janvier 1936

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 La Presse et l’Opinion – Jean Galtier-Boissière analyse de manière satirique et critique l’état de l’opinion publique et de la presse française en 1936. Il commence par souligner que les inquiétudes et les angoisses de la population ne sont pas nouvelles, mais que leur perception est exacerbée par la rapidité de la diffusion de l’information moderne.

La presse, influencée par l’américanisation, se concentre désormais sur les télégrammes et les nouvelles sensationnelles, au détriment des analyses approfondies et des chroniques réfléchies. Cette course à l’information immédiate et spectaculaire, accentuée par la compétition avec la radio, crée une atmosphère d’affolement constant parmi le public. Chaque incident international, même insignifiant, est rapidement amplifié et relayé, entraînant une réaction disproportionnée.

La presse utilise une méthode de « douche écossaise », alternant entre les crises intérieures et les tensions internationales. Cette stratégie maintient l’opinion publique dans un état de nervosité perpétuelle, persuadée que chaque jour pourrait apporter une catastrophe imminente. Cette manipulation affecte même les comportements quotidiens des citoyens, influençant leur consommation et leurs décisions personnelles.

Cependant, Galtier-Boissière note une évolution positive : le public commence à se rendre compte du manque d’objectivité des journaux dits « d’information » et réagit en se tournant vers des journaux d’opinion plus fiables. Les excès de la presse dans la présentation tendancieuse du conflit italo-éthiopien, par exemple, ont provoqué une prise de conscience parmi les lecteurs.

La conséquence de cette désillusion est une baisse significative du tirage de certains grands quotidiens, dont les bénéfices paradoxalement augmentent temporairement grâce à la réduction des coûts de production et au maintien des revenus publicitaires et des subventions. Mais à long terme, cette situation est intenable, car la réputation et la crédibilité des journaux en souffrent gravement.

Les directeurs de ces journaux font face à un dilemme crucial : continuer à recevoir des subventions étrangères en travestissant la vérité, risquant ainsi de perdre définitivement leurs lecteurs, ou tenter de regagner leur confiance en abandonnant ces fonds secrets. Ce cas de conscience est particulièrement aigu dans le contexte du conflit italo-éthiopien, où la manipulation de l’information par la presse est devenue flagrante.

Jean Galtier-Boissière conclut en soulignant l’importance de l’objectivité et de l’intégrité journalistique, suggérant que la survie et la crédibilité des journaux dépendent de leur capacité à informer honnêtement le public. Cet article, publié dans **Le Canard Enchaîné** le 8 janvier 1936, offre une critique perspicace des pratiques médiatiques de l’époque et de leur impact sur l’opinion publique.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux