EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1030 du Canard Enchaîné – 25 Mars 1936

59,00 

Cochons Tristes – Dans l’édition du 25 mars 1936, Jean Galtier-Boissière offre une critique acerbe du Salon des Humoristes, le trouvant désespérément dépassé et décevant.

Le contexte politique tendu de l’époque, marqué par les actions d’Hitler et les réactions militaristes en France, a relégué les arts humoristiques au second plan. Les événements récents ont capté toute l’attention, mettant en lumière la gravité de la situation internationale par rapport à l’humour trivial du salon.

Galtier-Boissière se moque des tentatives désespérées du Salon des Humoristes d’attirer l’attention. Un tableau controversé représentant un collectionneur en jésuite avait été décroché sous prétexte de censure policière, mais rapidement remis en place lorsque ce prétendu veto fut démenti. Plus tard, en réponse au danger hitlérien, certains dessinateurs de droite décidèrent de retirer leurs caricatures irrévérencieuses du président du Conseil, montrant leur alignement avec l’idée d’Union sacrée.

L’auteur critique sévèrement le manque de talent et de pertinence des artistes présents. Il déplore l’absence de grands noms de l’humour contemporain comme Gus Bofa, Chas-Laborde, Jean Cocteau, et autres. Il reconnaît le talent de certains caricaturistes de droite comme Sennep mais critique l’omission des figures de gauche comme Gassier et Bécan, ce qui montre un manque de diversité et d’équilibre.

Galtier-Boissière rappelle que beaucoup de ces « artistes » ont prospéré en exploitant la pornographie patriotique pendant et après la guerre, représentant des scènes de séduction triviales et patriotiques. Il critique cette esthétique démodée qui ne correspond plus à l’époque actuelle, marquée par les horreurs potentielles de la guerre chimique et bactériologique.

Il affirme que l’humour d’antan ne fonctionne plus dans le contexte actuel. Les dessinateurs continuent à produire des œuvres désuètes, ignorant les besoins d’une satire plus mordante et pertinente. L’auteur appelle à un renouvellement de l’humour pour qu’il soit à la hauteur des enjeux contemporains, marqués par la crise économique et les menaces de guerre.

En conclusion, Jean Galtier-Boissière peint un tableau sombre du Salon des Humoristes, qu’il voit comme une institution moribonde incapable de s’adapter aux réalités actuelles. Il appelle à une renaissance de l’humour et de la satire, nécessaire pour naviguer dans une époque de crise et de tensions internationales.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux