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N° 1044 du Canard Enchaîné – 1 Juillet 1936

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Querelles de Drapeaux – Dans cet article intitulé « Querelles de Drapeaux », publié le 1er juillet 1936, Jean Galtier-Boissière explore les paradoxes et contradictions des attitudes envers les symboles nationaux, en particulier le drapeau tricolore et « La Marseillaise », dans le contexte politique français de l’époque.

Galtier-Boissière commence par décrire la lamentation d’un royaliste au sujet de la supposée dégradation des symboles nationaux sous le gouvernement en place. Le royaliste pleure la substitution des trois couleurs par le drapeau rouge et la dévalorisation de « La Marseillaise ».

L’auteur répond en soulignant l’ironie de cette lamentation venant d’un royaliste, dont le véritable emblème est le drapeau blanc et non le tricolore, et qui ne devrait donc pas se soucier de la « Marseillaise », un chant révolutionnaire.

Il explique comment les symboles nationaux ont été historiquement divisés selon les affiliations politiques :
– **Monarchistes** : Drapeau fleurdelisé, œillet blanc
– **Républicains** : Drapeau tricolore, cocarde tricolore
– **Socialistes** : Drapeau rouge de la Révolution de 1848 et de la Commune
– **Libertaires** : Drapeau noir

Aujourd’hui, dit-il, tout le monde revendique les trois couleurs et « La Marseillaise ». Les jeunes royalistes chantent même « La Marseillaise » malgré ses paroles révolutionnaires et anti-royalistes.

Galtier-Boissière décrit la manière dont les royalistes ont adopté les symboles républicains pour les fêtes nationales, sous l’impulsion de leurs leaders, comme un geste de défi. De l’autre côté, les communistes, via **L’Humanité**, ont intégré « La Marseillaise » aux côtés de « L’Internationale » dans leurs rassemblements, fusionnant le rouge et le tricolore dans les meetings du Front populaire.

Il souligne l’ironie du fait que ces symboles sont joués lors de l’arrivée du président de la République, une figure qui ne représente ni les monarchistes ni les communistes.

Il rappelle que la France est une république depuis 66 ans en partie parce que le comte de Chambord, dernier prétendant Bourbon, refusait d’accepter le drapeau tricolore après la défaite de 1870. Le comte tenait au drapeau blanc, et malgré toutes les combinaisons proposées pour fusionner les deux emblèmes, il resta inflexible, permettant ainsi à la République de perdurer.

Galtier-Boissière termine par une anecdote de la Première Guerre mondiale, illustrant le changement de la symbolique du drapeau sur le champ de bataille. Initialement porté au centre des régiments, il est devenu un objet caché à l’arrière pour éviter sa capture. Il se souvient d’un colonel, lors d’une retraite chaotique après un assaut, plus préoccupé par ses chevaux que par le drapeau.

Jean Galtier-Boissière met en lumière les paradoxes et les appropriations des symboles nationaux dans le contexte des conflits idéologiques et politiques de la France des années 1930, montrant comment les symboles peuvent être manipulés et revendiqués par des groupes aux objectifs diamétralement opposés.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux