EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1045 du Canard Enchaîné – 8 Juillet 1936

59,00 

La Réforme de la Presse – Dans cet article intitulé « La Réforme de la Presse » publié le 8 juillet 1936, Jean Galtier-Boissière aborde la nécessité d’une réforme des lois régissant la presse en France, particulièrement à la lumière des attentes du Front Populaire et des défis contemporains.

Galtier-Boissière commence par critiquer la loi de 1881 sur les délits de presse. Cette loi, selon lui, est absurde car elle condamne automatiquement les journalistes, même lorsqu’ils rapportent des faits véridiques, si ces faits portent atteinte à l’honorabilité du plaignant. Il explique que juridiquement, la diffamation n’est pas nécessairement un mensonge, mais simplement la publication de faits, vrais ou faux, susceptibles de discréditer une personne. La loi actuelle punit les journalistes non pour avoir menti, mais pour avoir dit des vérités dérangeantes.

Pour illustrer son point, l’auteur décrit un scénario où un journaliste pourrait prouver que quelqu’un a été condamné pour des crimes antérieurs. Malgré la véracité des faits, le journaliste serait condamné parce que la loi interdit de rappeler ces faits au public, permettant ainsi aux criminels de dissimuler leurs antécédents et de continuer leurs activités frauduleuses sans entrave.

La réforme proposée par Galtier-Boissière est simple : permettre la preuve des affirmations en justice correctionnelle, comme cela est déjà possible aux Assises pour les fonctionnaires. Il souligne que cette réforme doit être accompagnée de sanctions renforcées contre les diffamateurs de mauvaise foi et les maîtres chanteurs, pour éviter les abus.

Le gouvernement du Front Populaire a déjà commencé à assainir la presse en supprimant les « enveloppes » des journalistes corrompus, ce qui, selon Galtier-Boissière, est un premier pas opportun. Il qualifie les journalistes qui acceptent des pots-de-vin pour écrire des articles favorables de « faisans » qui déshonorent la profession.

Un autre point crucial pour l’auteur est la répression des fausses nouvelles. Il cite Duhamel, qui déplorait la propagation de mensonges indestructibles. Galtier-Boissière insiste sur la nécessité d’interdire la déformation des nouvelles et de punir ceux qui diffusent volontairement de fausses informations.

Il y a une distinction essentielle entre l’information et le commentaire. L’information doit être véridique et factuelle, tandis que le commentaire, qui reflète les opinions et les interprétations des journalistes, doit rester libre tant que nous sommes en République. La seule exception serait la provocation au meurtre, dont l’auteur doit être tenu responsable.

Il donne des exemples concrets de manipulations d’informations par certains journaux de droite avant les émeutes du 6 février 1934, où des photos et des légendes trompeuses ont été utilisées pour inciter à la panique. Il critique sévèrement ces pratiques et appelle à des sanctions sévères pour les journalistes responsables de telles provocations.

Galtier-Boissière conclut en affirmant que la liberté de la presse n’est pas menacée par de telles réformes, mais qu’il est crucial de distinguer entre les informations véridiques et les mensonges délibérés. Il compare les fausses nouvelles à un cri de « Au feu ! » dans un théâtre bondé, provoquant une panique injustifiée et potentiellement dangereuse, et soutient que de tels comportements doivent être punis.

 

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux