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N° 1071 du Canard Enchaîné – 6 Janvier 1937

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Crocodiles de Presse, par Jean Galtier-Boissière – L’article de Jean Galtier-Boissière examine la mort tragique de Louis Delaprée, journaliste de **Paris-Soir**, en accusant son journal de manipuler et censurer ses dépêches. Cette situation illustre les problèmes systémiques de la grande presse, où les intérêts financiers et politiques dominent l’information.

Delaprée, écœuré par la censure de ses rapports sur la guerre civile espagnole, révèle la difficulté des reporters à trouver des journaux véritablement indépendants. Les grands journaux, possédés par des magnats comme Jean Prouvost, imposent des consignes similaires et ont les moyens de payer des correspondants, rendant presque impossible pour les journalistes de contourner ces restrictions.

Prouvost, initialement un industriel, a réussi avec **Paris-Soir** en transformant le journalisme en un produit de masse, exploitant les faits divers et les scandales pour attirer un large public. Sa stratégie commerciale a fait de **Paris-Soir** un succès monumental, dépassant la simple couverture de l’actualité pour devenir un produit diffusé dans toute la France, en matinée pour Paris et le lendemain pour la province.

Prouvost, élargissant son empire médiatique, a acquis **L’Intransigeant**, **Candide**, et d’autres titres, tout en préparant le lancement d’un grand journal féminin en couleur. Malgré sa façade de neutralité politique, **Paris-Soir** demeure sous l’influence de la droite, dirigée par le colonel Fabry, tout en préparant potentiellement un journal « de gauche » pour diversifier son influence.

Galtier-Boissière critique les magnats de la presse qui manipulent l’opinion publique à des fins personnelles, comparant subtilement leur méthode à celle des régimes totalitaires, mais avec une apparente diversité et liberté de ton. Il prédit une concurrence féroce entre ces grands groupes de presse, où les intérêts financiers priment sur la vérité journalistique.

En conclusion, la mort de Delaprée et la manipulation de l’information par les grands groupes de presse révèlent le cynisme et la brutalité de ce milieu. Pour les magnats de la presse, les vies et les opinions des journalistes indépendants comptent peu face à leurs ambitions économiques et politiques.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux