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N° 1079 du Canard Enchaîné – 3 Mars 1937

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Dans Démenti d’un démenti, publié le 3 mars 1937 dans Le Canard Enchaîné, Jean Galtier-Boissière répond aux critiques et aux clarifications de Gérard Servèze (alias Georges Simon) concernant une conversation qu’ils auraient eue après un meeting pour la paix en 1934. L’article initial de Galtier-Boissière avait cité Servèze affirmant que la guerre était inévitable et nécessaire, ce que Servèze dément vigoureusement dans une lettre détaillée. Galtier-Boissière rappelle que son article avait rapporté les propos de Servèze, suggérant que ce dernier considérait la guerre non seulement inévitable mais nécessaire. Un hebdomadaire l’avait mis au défi de révéler l’identité de son interlocuteur, ce qu’il fit sans hésitation, espérant que Servèze assumerait ses opinions.

Servèze répond dans une longue lettre, expliquant qu’il n’était ni l’organisateur ni responsable du meeting et qu’il avait simplement aidé en tant que chauffeur. Il insiste sur le fait qu’il n’a jamais tenu les propos attribués et qu’il n’a jamais affirmé que la guerre était nécessaire. Il rappelle qu’il a toujours été un pacifiste, soulignant son passé de blessé de guerre pour démontrer son opposition à la guerre.

Galtier-Boissière maintient ses affirmations, en insistant sur le fait qu’il avait noté les propos de Servèze le soir même. Il exprime sa déception face à ce qu’il perçoit comme un recul de Servèze, suggérant que ce dernier pourrait avoir deux façons de s’exprimer : une en privé et une autre en public, potentiellement influencée par des intérêts supérieurs.

Galtier-Boissière évoque le contexte politique de l’époque, où certaines idées révolutionnaires voyaient la guerre comme un moyen de provoquer des changements sociaux radicaux. Il se montre critique envers cette vision, la qualifiant de dangereuse et insensée. Il préfère l’honnêteté brutale de ceux qui défendent ouvertement la guerre préventive, comme Charles Fraval, à ce qu’il considère comme les dénégations hypocrites de Servèze.

Galtier-Boissière conclut en réaffirmant son désaccord avec l’idée que la guerre puisse être un instrument de changement social, tout en exprimant une certaine compassion pour Servèze, qu’il considère comme pris dans une position difficile par fidélité à une ligne politique. Il critique le camouflage et préfère la franchise même dans des opinions qu’il trouve répréhensibles.

Cette controverse reflète les tensions et les débats intenses autour des idées pacifistes et bellicistes dans le contexte tumultueux des années 1930, alors que l’Europe se dirigeait vers la Seconde Guerre mondiale.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux