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N° 1085 du Canard Enchaîné – 14 Avril 1937

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Dans cet article intitulé « Enfants du Malheur » et publié le 14 avril 1937 dans « Le Canard Enchaîné », Jean Galtier-Boissière dénonce vigoureusement les conditions inhumaines des maisons de correction pour enfants en France, notamment à la suite d’un assassinat qui a choqué l’opinion publique. L’intervention d’un ministre sur les lieux du crime, loin des rapports officiels optimistes, marque un tournant. Le ministre, en visitant les cellules et en promettant des réformes, fait espérer une amélioration des conditions de détention.

Galtier-Boissière évoque les efforts constants de journalistes et écrivains comme Alexis Danan, Hélène Gosset et Louis Roubaud pour dénoncer les abus dans ces établissements. Roubaud, qui a personnellement souffert dans une maison de correction, avait juré de révéler au grand jour les horreurs subies par les « Enfants de Caïn ». Cependant, le journaliste reste sceptique quant à l’issue de cette campagne, citant des exemples historiques de réformes promises mais jamais réalisées, comme celles des bagnes militaires décrites par Georges Darien, Dubois-Dessaules, et Albert Londres.

Le système disciplinaire en place dans ces établissements repose sur la répression brutale. Les directeurs justifient les sévices en prétendant que les enfants sont des criminels nés, nécessitant une répression sévère pour éviter qu’ils ne deviennent des « fauves ». Cette méthode, selon Galtier-Boissière, crée systématiquement des délinquants adultes, en mélangeant indistinctement des enfants de différentes catégories de délinquance et en les traitant tous de la même manière.

L’auteur plaide pour une réforme radicale du système, appelant à la suppression des bagnes d’enfants et à leur remplacement par des institutions plus humaines. Il propose que des éducateurs et des médecins prennent la place des geôliers, et que des femmes dévouées s’occupent des enfants. Pour ceux souffrant de troubles mentaux, Galtier-Boissière recommande la création d’asiles spécialisés offrant des soins appropriés plutôt que la répression violente.

Le journaliste conclut en insistant sur la nécessité d’une transformation profonde et immédiate du système, en appelant le gouvernement du Front populaire à entreprendre cette réforme essentielle pour protéger les enfants et leur offrir un avenir digne.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux