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N° 1093 du Canard Enchaîné – 9 Juin 1937

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Jean Galtier-Boissière, dans ses « Notes de voyage » publiées le 9 juin 1937 dans *Le Canard Enchaîné*, offre un tableau critique et souvent ironique de ses observations à travers plusieurs villes européennes, à l’approche de la Seconde Guerre mondiale.

Au village-frontière
Galtier-Boissière commence par relater une scène où un soldat, en plaisantant avec un douanier, évoque la possibilité d’une guerre. Cette remarque résonne étrangement pour l’auteur, rappelant les jours précédant la Première Guerre mondiale.

Au « Zoo » d’Anvers
Il décrit le gardien des reptiles du zoo comme un homme fascinant, absorbé par ses animaux au point d’être complètement détaché du monde extérieur et des événements globaux. Galtier-Boissière se demande si cette ignorance n’est pas en réalité une forme de sagesse.

La Haye
La ville s’éveille avec une scène de routine quotidienne où les habitants se rendent au travail à bicyclette. Il remarque la présence d’un gentleman anachronique devant l’Hôtel des Indes, semblant hors du temps et des préoccupations modernes.

Amsterdam
La propagande électorale se manifeste de manière discrète, avec des affiches sur les ponts des canaux. Galtier-Boissière mentionne un politicien local, Mussert, surnommé le « Hitler hollandais », mais note que les citoyens néerlandais restent indifférents à ses efforts de mobilisation. Il observe aussi une escouade de femmes fascistes défilant sans attirer l’attention des passants, plus préoccupés par les plaisirs culinaires.

Aix-la-Chapelle
Lors d’un jour férié, les nazis déambulent en uniforme, leurs tenues impeccables contrastant avec l’attitude détachée des habitants. Dans une brasserie, l’auteur observe la vie quotidienne et remarque que l’enthousiasme pour les démonstrations nazies semble s’émousser. Au cinéma, il note que les films de guerre glorifient systématiquement les forces locales, un phénomène universel.

Muntschau
Ce village semble figé dans le temps, avec son architecture du XVIIIe siècle. Galtier-Boissière achète des cartes postales d’Hitler, vendues plus chères que les paysages locaux, et discute avec un habitant qui prévoit une visite à l’Exposition universelle de Paris.

Luxembourg
Il constate l’absence de pauvreté et de chômage, attribuant cette prospérité à la présence de grandes firmes françaises utilisant le Luxembourg pour échapper aux impôts. Il mentionne qu’un des de Wendel s’est installé ici, soulignant le caractère privilégié de ce petit pays.

Galtier-Boissière, à travers ces vignettes, dépeint une Europe en transition, où les signes avant-coureurs de la guerre sont présents, mais souvent traités avec une désinvolture qui contraste avec la gravité des événements à venir.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux