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N° 1105 du Canard Enchaîné – 1 Septembre 1937

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Avant la session de Genève, M. Avenol donne un coup de plumeau aux salons de la S.D.N. – Dans cet article du 1er septembre 1937, Pierre Bénard se livre à une critique acerbe et satirique de la Société des Nations (S.D.N.) et de son secrétaire général, M. Avenol. À travers une description imagée et ironique, il dénonce l’inefficacité et la passivité de cette organisation internationale face aux conflits mondiaux de l’époque. Bénard commence par décrire M. Avenol se frottant les yeux, comme s’il venait de se réveiller après une longue période d’inactivité. Cette image illustre immédiatement la critique centrale de l’article : l’inertie de la S.D.N. L’auteur accentue cette impression en mentionnant la poussière et les toiles d’araignée qui recouvrent les salles du palais, soulignant ainsi le manque d’activité et l’abandon du lieu.

En parcourant le palais désert avec M. Avenol, Bénard décrit un environnement silencieux et paisible, loin des turbulences du monde extérieur. M. Avenol murmure même « Quelle paix » avec un soupir de satisfaction, renforçant l’idée que la S.D.N. est déconnectée des réalités internationales, où des conflits font rage.

L’article met en lumière l’indifférence de M. Avenol face aux conflits en cours, notamment en Espagne et en Chine. Lorsque Bénard mentionne ces guerres, M. Avenol répond avec un sourire dubitatif et avoue ne jamais lire les journaux, ce qui souligne son ignorance délibérée ou sa volonté d’éviter les problèmes. Cette attitude est incarnée par son geste de repousser un petit Chinois venu avec une « Protestation, Appel à la S.D.N. », fermant symboliquement la porte aux appels à l’aide.

M. Avenol continue son ménage en plaçant des boules de naphtaline dans un tiroir, expliquant à Bénard que c’est ainsi que la S.D.N. range « les sanctions contre l’agresseur ». Cette métaphore montre à quel point les sanctions sont inutilisées et mises de côté. De plus, Bénard se moque de la Commission du désarmement, qui semble s’occuper de problèmes obsolètes, comme l’interdiction de l’arbalète, alors que des armes modernes causent des ravages.

La paix, personnifiée par une entité endormie que M. Avenol protège en imposant le silence à Bénard, est une image puissante de l’inaction de la S.D.N. Elle dort si bien, dit Avenol, suggérant que la paix est un état fragile et inerte, gardé dans un sommeil artificiel.

L’arrivée d’un fournisseur apportant des boules de cire pour les oreilles des délégués est une dernière touche de satire. Ces boules servent à empêcher les délégués d’entendre le canon, métaphore du refus d’écouter les réalités bruyantes et violentes du monde. Cela souligne la déconnexion et la volonté de la S.D.N. de rester sourde aux conflits qui secouent la planète.

À travers cette satire mordante, Pierre Bénard critique vivement la Société des Nations pour son inaction et son incapacité à répondre aux crises internationales. Il utilise des images humoristiques et des métaphores pour souligner la passivité et l’inefficacité de l’organisation, incarnée par un secrétaire général plus préoccupé par le ménage symbolique que par les enjeux mondiaux.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux