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N° 1110 du Canard Enchaîné – 6 Octobre 1937

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COMME AUX MIDSHIPS : M. Georges Bonnet offre un déjeuner d’adieu aux capitaux qui s’en vont – Par Pierre Bénard – L’article débute en évoquant une initiative charmante de M. César Campinchi, ministre de la Marine, qui a organisé un déjeuner pour les midships (aspirants de la Marine) avant leur départ pour une croisière autour du monde. Pierre Bénard, avec son style satirique caractéristique, utilise cette occasion pour faire une comparaison piquante avec un événement similaire organisé par M. Georges Bonnet, ministre des Finances, pour les capitaux quittant la France. M. Georges Bonnet, en écho à l’initiative de Campinchi, organise un déjeuner dans un restaurant de l’Exposition pour les capitaux s’en allant vers les quatre coins du monde. Ce geste, décrit avec une ironie mordante, est unanimement apprécié sur les places financières étrangères, au point que la livre sterling montre des signes de satisfaction.

Le repas, empreint de cordialité, voit M. Bonnet présider avec à sa droite Mgr Courcoux et à sa gauche M. Rueff, directeur général du mouvement des fonds. Bénard ne manque pas de souligner que contrairement aux midships qui reviendront de leur tour du monde en juillet, les capitaux, eux, ne reviendront jamais, soulignant ainsi la fuite des capitaux français avec une touche de mélancolie.

M. Bonnet, dans une improvisation brillante, salue le départ des capitaux en rappelant une citation célèbre du président Caillaux, qui avait affirmé que la guerre avait été gagnée grâce aux capitaux ayant eu le courage de s’expatrier. Il établit un parallèle entre la marine et la finance, où les « capital-ships » de la marine sont comparés aux « capitaux chics » de la finance.

Bonnet poursuit en soulignant que nos glorieux marins font admirer nos « capital-ships » au monde, tandis que les financiers font connaître nos « capitaux chics ». Il rappelle que si les marins trouvent une femme dans chaque port, les bons Français trouvent un bénéfice dans chaque rapport financier, concluant sur une envolée lyrique sur les « corsaires du franc ». L’article se termine sur une note ironique, en mentionnant qu’après la visite de l’Exposition, les amis de M. Bonnet ont eu l’occasion d’un dernier virement de fonds. La satire de Pierre Bénard, parue dans *Le Canard enchaîné* du 6 octobre 1937, met en lumière avec humour et acuité la problématique de la fuite des capitaux et les politiques financières de l’époque.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux