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N° 1144 du Canard Enchaîné – 1 Juin 1938

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Dans l’article Les préparatifs en l’honneur des souverains anglais – Il ne manquera pas de moustaches aux des Champs-Élysées, par Pierre Bénard, une satire savoureuse dépeint les préparatifs exagérés et absurdes organisés par la police et les autorités parisiennes pour accueillir le roi George VI et la reine Élisabeth d’Angleterre en 1938.

L’auteur commence par ironiser sur l’annonce des mesures de sécurité strictes, en particulier l’occupation des fenêtres par des policiers moustachus pour prévenir tout attentat. Le préfet de police, M. Roger Langeron, explique avec une fausse solennité que cette guirlande de moustaches le long du parcours royal donnera aux Anglais une nouvelle image des Français, non plus comme des hommes barbus et décorés, mais comme des moustachus irrésistibles sous un chapeau melon.

Bénard poursuit en décrivant avec humour les dispositions prises pour renforcer la sécurité. Par exemple, le « Home-Flic » déployé sur les Champs-Élysées et le déploiement d’officiers de réserve pour remplacer les concierges dans les immeubles traversés par le cortège royal, ajoutant une touche burlesque avec l’idée que les locataires devront demander « trois ficelles, s’il vous plaît » au lieu du traditionnel « cordon ».

La satire s’étend à l’organisation de la représentation de gala à l’Opéra, où les ballets sont remplacés par des rondes de gardiens de la paix et l’orchestre par un quatuor de policiers, évitant ainsi tout risque d’attentat caché dans les instruments de musique.

Enfin, Bénard s’attarde sur les précautions prises à l’Élysée, où le président de la République, Albert Lebrun, est temporairement remplacé par un policier surnommé « La Rousse » pour éviter toute surprise désagréable. La conclusion de l’article, avec l’évocation des « mauvais antécédents » de M. Sarraut et M. Berthoin, ajoute une dernière note de dérision, soulignant l’absurdité des excès de sécurité.

Pierre Bénard, par son ton moqueur et ses descriptions exagérées, critique habilement l’obsession sécuritaire des autorités et la folie des préparatifs, tout en rendant hommage à l’absurdité inhérente de telles situations.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux