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N° 1150 du Canard Enchaîné – 13 Juillet 1938

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L’article Le véritable cortège national s’organise – Du Trône à l’Hôtel de Ville, par André Guérin, publié le 13 juillet 1938 dans Le Canard enchaîné, est une critique acerbe et satirique de la réappropriation par les mouvements d’extrême droite des festivités du 14 juillet, traditionnellement associées à la Révolution française et aux valeurs républicaines. Guérin commence par évoquer l’initiative du Front populaire de rééditer le cortège du 14 juillet, ce qui a incité les « véritables patriotes » à organiser leur propre défilé. Il souligne que cette contre-manifestation est organisée par un comité de personnalités comprenant Léon Bailby, Charles Maurras, Jean Chiappe et le général Duseigneur, tous connus pour leurs sympathies d’extrême droite.

L’article décrit le cortège comme étant sous le patronage de publications réactionnaires et fascistes, telles que Jour, L’Action française, le Berliner Tageblatt, le Tevere et le Heraldo de Aragón. Guérin se moque de l’idée que ce cortège pourrait donner l’impression que « la France est toujours la France » en ridiculisant ses objectifs et ses participants. Il détaille ensuite le parcours du cortège, de la place du Trône à l’Hôtel de Ville, et liste les slogans autorisés, tous xénophobes et antisémites, tels que « La France aux Français ! », « Mort aux juifs ! » et « Les métèques dehors ! ». Des banderoles afficheront une citation de Mussolini, « Nous sommes les hommes de la canicule », pour renforcer le caractère fasciste de la manifestation.

Guérin mentionne aussi la participation de représentants étrangers, tous ennemis de la République française et alliés du fascisme, tels que le général von Reichenau, le général Kindelán et le comte Ciano. Leurs réponses à l’invitation sont décrites de manière ironique, soulignant leur soutien à la cause fasciste et leur mépris pour la France républicaine.

Enfin, Guérin termine par une note humoristique en rapportant une anecdote où Léon Bailby, affecté par la chaleur, aurait proposé de monter torse nu sur un cheval pour chanter la Marseillaise, suggestion qui a été vivement découragée pour éviter tout incident fâcheux. En somme, l’article de Guérin utilise le sarcasme pour dénoncer la tentative des mouvements d’extrême droite de s’approprier les célébrations du 14 juillet et de détourner les valeurs républicaines au profit de leur idéologie xénophobe et fasciste.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux