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N° 1176 du Canard Enchaîné – 11 Janvier 1939

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L’article Les Innocents du Canard Enchaîné est une satire mordante, visant à renverser la rhétorique des attaques politiques en présentant Pierre Laval, figure politique controversée, comme un « innocent » modèle. En réalité, il s’agit de démontrer, avec ironie et sarcasme, les contradictions et les manipulations de Laval au cours de sa carrière. Pierre Laval est décrit comme un exemple parfait pour les « honnêtes gens », quelqu’un qui est passé de rien à tout. Originaire d’Auvergne, il arrive à Paris en espadrilles et les poches vides, mais grâce à son « éducation » et ses talents, il finit par porter des bottines vernies et ne peut plus mettre ses mains dans ses poches, désormais pleines de richesse.

Initialement socialiste, Laval comprend rapidement que ce parti ne sert pas ses intérêts personnels. Pacifiste pendant la guerre, il abandonne ses idéaux naïfs en réalisant qu’il vaut mieux viser des gains immédiats plutôt que des utopies inaccessibles. Ainsi, sa transformation de 1919, où il est pauvre, à 1924, où il devient multimillionnaire, est ironisée comme un « miracle de l’épargne ». La satire continue en soulignant son investissement dans l’immobilier, notamment l’achat d’un château dans le Puy-de-Dôme, symbole de sa montée en puissance et de son désir d’indépendance. La consécration de sa carrière est présentée comme un couronnement mérité de sa « vertu », lorsqu’il est appelé à la présidence du Conseil.

Laval est également ridiculisé pour sa gestion des affaires internationales. En 1931, il refuse le moratoire proposé par le président Hoover sur les dettes allemandes, puis l’accepte trois jours plus tard, après l’effondrement de l’économie allemande et le triomphe d’Hitler. Cette volte-face est présentée comme un trait caractéristique de Laval, qui s’occupe davantage de l’avenir des autres que du bonheur de son propre pays. Sa visite à Rome en 1935, où il est séduit par Mussolini et abandonne l’Éthiopie sans scrupule, est une autre illustration de son caractère opportuniste. La satire s’étend à sa vie personnelle lorsqu’il « marie sa fille », démontrant son goût prononcé pour la famille, au détriment des principes internationaux qu’il aurait dû défendre.

La conclusion de l’article souligne l’ironie ultime : malgré ses actions opportunistes et controversées, les électeurs ingrats préfèrent le Front populaire à cet homme « vertueux ». Cependant, Laval conserve l’espoir de retrouver sa position grâce au soutien de Mussolini. En somme, « Les Innocents » utilise l’ironie pour exposer les contradictions, le cynisme et l’opportunisme de Pierre Laval. En le présentant comme un modèle « innocent », le Canard Enchaîné critique ouvertement la corruption et le manque de scrupules des figures politiques de l’époque, tout en soulignant la satire par l’utilisation de traits distinctifs tels que sa « cravate blanche » et ses « dents noires », symboles d’une conscience soi-disant pure.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux