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N° 1177 du Canard Enchaîné – 18 Janvier 1939

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L’article Trop tard le tonnerre par Pierre Bénard, publié dans Le Canard Enchaîné le 18 janvier 1939, offre une critique acerbe de la politique française vis-à-vis de la guerre civile espagnole et, plus largement, de la montée des régimes totalitaires en Europe. Bénard commence par rappeler que, dès septembre 1936, il avait dénoncé la décision française de non-intervention en Espagne. Il considère cette décision comme une erreur stratégique majeure, arguant qu’il aurait été plus judicieux de permettre au gouvernement républicain espagnol de s’armer pour contrer efficacement la rébellion franquiste. Bénard souligne l’ironie de la situation : alors que la rébellion était initialement fragile, la non-intervention a permis à Franco de se renforcer.

L’article fustige les hommes politiques français pour leur hypocrisie et leur manque de prévoyance. Bénard se moque des politiciens qui, après avoir donné toutes les chances à Franco, réalisent trop tard qu’une intervention aurait été nécessaire. Il accuse les dirigeants politiques d’être soit des imbéciles, soit des criminels, bien qu’il penche respectueusement pour la première option. Bénard se montre particulièrement sceptique quant aux assurances de Mussolini de retirer ses troupes d’Espagne après la victoire de Franco. Il souligne l’absurdité de croire que Mussolini, après avoir investi tant de ressources dans la guerre, se contenterait de partir sans rien demander en retour.

L’article exprime une vive inquiétude pour l’avenir de l’Empire Français, surtout face à l’expansionnisme italien. Bénard rappelle que des avertissements avaient été donnés concernant Djibouti, une porte stratégique vers l’Éthiopie, mais que ces avertissements n’avaient pas été pris au sérieux à l’époque. Bénard critique également la Société des Nations pour sa faiblesse et son incapacité à imposer des sanctions efficaces contre l’Italie en 1935. Il souligne que la S.D.N. avait une fenêtre d’opportunité lorsque l’Allemagne n’était pas encore réarmée et que l’Italie était vulnérable, mais que cette opportunité avait été manquée.

L’article se termine sur une note cynique, rappelant que les États totalitaires ne s’accordent même pas le repos de la digestion et qu’ils finiront par s’étouffer eux-mêmes. Bénard rejette l’idée de faire tuer des millions d’hommes pour obliger ces régimes à changer, soulignant l’inutilité de telles actions sans garantie de succès. Bénard utilise un ton mordant et sarcastique tout au long de l’article. Sa prose est ponctuée de remarques caustiques et de jeux de mots, ce qui accentue son mépris pour l’inaction et l’hypocrisie des dirigeants politiques de l’époque. Il se positionne clairement comme un observateur lucide et désabusé, dénonçant les erreurs du passé tout en exprimant un pessimisme quant à l’avenir.

« Trop tard le tonnerre » est une dénonciation vigoureuse des politiques françaises et internationales vis-à-vis de la guerre civile espagnole et de la montée des régimes totalitaires. Bénard y expose avec clarté et ironie les conséquences de l’inaction et de la mauvaise gestion politique, tout en soulignant les dangers imminents pour l’Empire Français. Son analyse résonne comme un avertissement sévère et une critique acerbe des erreurs passées et présentes.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux