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N° 1195 du Canard Enchaîné – 24 Mai 1939

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Dans l’article A Madrid, le défilé de la victoire fut grandiose, publié dans Le Canard enchaîné le 24 mai 1939, A. Breffort utilise un ton satirique pour décrire le défilé de la victoire nationaliste à Madrid après la guerre civile espagnole. En ridiculisant les participants et les événements, Breffort critique la nature triomphaliste et autoritaire de la célébration orchestrée par le général Franco.

L’article commence par noter que le défilé, repoussé à plusieurs reprises, a finalement eu lieu, attirant une foule massive de 500 000 personnes, incluant diverses figures importantes telles que des ecclésiastiques, des militaires, des financiers, des intellectuels, et des munitionnaires. Breffort souligne la présence de nombreuses délégations étrangères, malgré la rareté des aliments en Espagne en raison de la xénophobie des Allemands et des Italiens.

Breffort continue en décrivant les mesures de sécurité draconiennes mises en place, illustrant le climat de méfiance et de répression. Il détaille le passage des troupes, mentionnant les différentes divisions et escadrilles célèbres pour leurs actions pendant la guerre, souvent de manière ironique en utilisant des jeux de mots comme « les as des as-tueries ».

Le maréchal Pétain est cité, exprimant une satisfaction cynique en voyant le défilé, rappelant la bataille de Verdun. Breffort relate ensuite un incident mineur où des avions provoquent la panique parmi les enfants madrilènes, soulignant le traumatisme persistant de la guerre.

Le passage des journalistes est décrit avec un humour caustique, comparant leur discipline militaire à celle des troupes, et soulignant leur rôle de propagandistes. Les noms des journalistes mentionnés, tels que André Salmon, Yves Dautun et Max Massot, ajoutent une touche de réalité à la satire.

L’arrivée de Franco, protégé dans une voiture blindée, est décrite de manière à souligner son isolement et la froideur de la réception populaire, malgré les tentatives officielles d’encourager l’enthousiasme. La cérémonie se poursuit avec une messe solennelle et une allocution de Franco, marquée par un lapsus révélateur où il parle des « deux Espagnes réunies sous le même spectre », au lieu de « drapeau ».

Breffort conclut l’article en décrivant un moment de solitude de Franco après les festivités, où il semble en proie à un malaise étrange. La scène finale, où Franco, inquiet, constate la froideur de la nuit et l’état des ruines environnantes, renforce l’idée d’une victoire amère et d’une paix fragile.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux