EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1198 du Canard Enchaîné – 14 Juin 1939

49,00 

Pierre Bénard, dans son article – M. Paul Reynaud fait bon marché de notre marché – du 14 juin 1939 publié dans Le Canard enchaîné, critique sévèrement Paul Reynaud, le ministre des Finances de l’époque, pour son attitude insensible et sa politique économique qui favorise les riches tout en ignorant les difficultés des pauvres.

Bénard commence par noter que Reynaud se préoccupe uniquement du marché des valeurs, délaissant ainsi le marché des denrées essentielles à la vie quotidienne. Il explique de manière sarcastique que, selon Reynaud, la prospérité des riches bénéficierait également aux pauvres, une affirmation que Bénard trouve absurde et ironique.

Le journaliste souligne la montée des prix des produits de base comme le veau et le mouton, tout en ridiculisant la satisfaction de Reynaud quant à la stabilité du prix des chapeaux. Cette comparaison illustre l’écart entre les préoccupations des élites financières et les besoins fondamentaux des citoyens ordinaires.

Bénard poursuit en critiquant l’augmentation des prix dans les cafés et la hausse des coûts imposée par des entreprises comme Menier, qui, sous couvert de patriotisme, ont augmenté leurs prix pour maximiser leurs profits. Il accuse Reynaud de promouvoir une politique économique injuste en encourageant les riches à s’enrichir davantage tandis que le reste de la population est invité à se serrer la ceinture.

Le journaliste se moque également de l’incapacité de Reynaud à fournir des masques à gaz à toute la population, soulignant la disparité entre les prix en France et en Angleterre pour ce même produit. Il dénonce l’indifférence de Reynaud face aux difficultés économiques de la majorité des Français, tout en critiquant les mesures inégalitaires mises en place sous couvert de patriotisme.

Bénard conclut en questionnant l’absence d’action contre les fausses informations propagées par Reynaud, insinuant que le ministre devrait être tenu responsable pour les contre-vérités qu’il propage. Ce dernier point souligne l’hypocrisie et l’inefficacité perçue de la politique économique et de communication de Reynaud.

En somme, l’article de Pierre Bénard est une dénonciation acerbe et ironique des politiques économiques de Paul Reynaud, soulignant le mépris apparent du ministre pour les difficultés des citoyens ordinaires et sa préférence pour les intérêts des élites financières.

Cinéma: LE JOUR SE LÈVE Michel Duran commence par saluer la mise en scène raffinée de Marcel Carné, la photographie de Curt Courant et les décors de Trauner, ainsi que les dialogues poétiques de Jacques Prévert. Les performances des acteurs, notamment Jean Gabin, Jules Berry et Arletty, sont également appréciées pour leur qualité et leur authenticité. La musique de Maurice Jaubert est louée pour son harmonie avec l’action du film.

Cependant, Duran exprime une déception quant à la clarté de l’histoire. Il estime que malgré la structure narrative non linéaire et la tentative audacieuse de faire vivre au spectateur les derniers moments du héros, l’intrigue manque de clarté. Les personnages passent beaucoup de temps à s’expliquer, ce qui peut rendre le film confus pour le public.

En dépit de ces critiques, Duran reconnaît la perfection dans les détails du film mais souligne que l’ensemble ne parvient pas à pleinement le satisfaire. Il conclut en comparant **Le Jour se lève** aux autres films noirs, appréciant l’effort de Carné pour explorer le drame ouvrier mais suggérant qu’un film sur les ouvriers pourrait mieux réussir en évitant les clichés du genre noir.

Enfin, Duran donne l’avantage à Marcel Carné dans sa compétition implicite avec le réalisateur Jean Chenaux.

 

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux