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N° 1242 du Canard Enchaîné – 17 Avril 1940

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Dans son article Fantômes à ne pas louer publié dans « Le Canard Enchaîné » le 17 avril 1940, Pierre Bénard offre une critique acerbe et humoristique des figures politiques et des gouvernements de l’époque, les comparant à des « fantômes » ou des entités éphémères et inefficaces.

Bénard commence par évoquer M. Kuusinen et M. Quisling, deux personnages politiques qui ont joué des rôles mineurs mais spectaculaires sur la scène internationale. Leur présence est décrite comme épisodique, surgissant pour former des gouvernements dits « fantômes » parce que les pays qu’ils gouvernent se retrouvent dans une situation désastreuse.

Ensuite, Bénard fait un parallèle avec la situation en France, en mentionnant des « organisations fantômes » comme la commission chargée du contrôle des prix. Bien que cette commission soit composée d’individus réels et honorés, leur inefficacité la rend comparable à un gouvernement fantôme.

Il poursuit en évoquant Fernand Bouisson, dont l’optimisme et la brièveté de son cabinet de vingt-quatre heures en font un précurseur des gouvernements fantômes. Bénard critique l’instabilité et le caractère éphémère des cabinets ministériels, où chaque nouveau ministre est rapidement remplacé, créant un cycle sans fin de prédécesseurs et successeurs.

Bénard se moque également des ministres comme M. de Monzie et M. Léon Bérard, dont la présence dans un cabinet est qualifiée de « cabinet d’esprit » en raison de leur verve et de leur humour, ajoutant une dimension fantomatique à leur rôle. M. Georges Bonnet et M. Pierre Laval sont également décrits de manière spectrale, respectivement comme un ectoplasme et une matérialisation, renforçant l’idée d’un gouvernement composé de figures quasi surnaturelles et désincarnées.

L’article se termine par une réflexion plus personnelle et satirique de Bénard sur l’idée d’un véritable gouvernement fantôme, avec une monnaie fantôme et une armée fantôme, suggérant que cela pourrait finalement être plus supportable que la réalité actuelle. Cette fantasmagorie, bien que cauchemardesque, est présentée comme une alternative potentiellement plus agréable.

Ainsi, Pierre Bénard utilise l’humour et la satire pour critiquer la volatilité et l’inefficacité des gouvernements contemporains, en les dépeignant comme des entités fantomatiques qui ne parviennent pas à répondre aux besoins et aux attentes de la population.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux