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N° 1312 du Canard Enchaîné – 14 Novembre 1945

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Dans l’article Tout ça, c’est la faute au parlement, publié le 14 novembre 1945 dans Le Canard Enchaîné, Pierre Bénard critique avec mordant l’inefficacité et les absurdités apparentes du nouveau parlement et de ses membres. Il dénonce leur comportement et la manière dont ils sont perçus par certaines figures de la presse, notamment François Mauriac et Le Figaro.

Bénard commence par souligner l’utilité de la Chambre des députés, non pas pour ses réalisations, mais parce qu’elle offre un bouc émissaire facile pour les critiques. Il ironise sur le fait que, bien que les députés soient en session depuis moins d’une semaine, ils ont déjà causé beaucoup de dégâts, selon des journaux comme **Le Figaro** et l’écrivain François Mauriac.

Il se moque de l’exaspération de Mauriac, connue pour sa bienveillance, en suggérant que pour que ce dernier soit aussi agacé, il doit y avoir des raisons sérieuses, et que les députés doivent être particulièrement exécrables.

Bénard continue en décrivant la situation absurde où les députés, au lieu de simplement élire un chef de gouvernement, osent demander au candidat potentiel des précisions sur son programme et ses intentions. Il compare cette demande à l’impertinence de demander le menu avant d’accepter une invitation à dîner, soulignant l’absurdité de ne pas vouloir comprendre avant de voter.

Il aborde également l’étrange paradoxe où le général de Gaulle est considéré comme le seul candidat possible bien qu’il ne soit pas officiellement candidat. Cette contradiction laisse les députés perplexes et inquiets. Bénard critique la manière dont la presse sérieuse manipule l’opinion en déclarant que de Gaulle est le seul choix, malgré l’absence de candidature officielle de sa part.

Le sarcasme de Bénard atteint son apogée lorsqu’il décrit la situation de ces députés se retrouvant coincés dans un dilemme absurde, contraints de soutenir un programme qu’ils n’ont pas encore entendu, par peur de donner une mauvaise image à l’étranger.

Il termine en critiquant les échecs pratiques du gouvernement provisoire : l’incapacité à créer une armée respectable, à fournir du charbon aux pauvres, à distribuer des vivres et des médicaments, et à protéger les citoyens les plus vulnérables. Il attribue ironiquement tous ces échecs à la faute des députés et de ce « Palais-Bourbon sinistre, sans air et sans fenêtre », en se moquant des conclusions simplistes et des critiques acerbes de la presse.

Enfin, Bénard fait une référence mordante à **Gringoire**, un journal d’extrême droite qui avait cessé de paraître après la Libération, laissant entendre que de tels points de vue réapparaissent même dans les médias dits respectables.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux