N° 1330 du Canard Enchaîné – 20 Mars 1946
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L’article satirique de Henri Rochon intitulé « APRÈS LE MAIRE DE METZ, M. Léon BLUM a subi à son tour, en Amérique, une attaque à main armée », publié dans Le Canard Enchaîné le 20 mars 1946, raconte de manière humoristique une fausse attaque subie par Léon Blum, alors émissaire français aux États-Unis.
Rochon commence par évoquer un précédent incident où le maire de Metz aurait été témoin d’une attaque de diligence au Texas, dans le style traditionnel américain. En reprenant ce thème, il fabrique une nouvelle mésaventure pour Blum dès son arrivée en Amérique.
Blum, décrit comme restant calme et optimiste, est abordé par des individus vêtus de manière excentrique, coiffés de hauts-de-forme et armés de mitraillettes et de presse-purées. Les « assaillants » le forcent à quitter sa voiture sous la menace de rafales de mitraillettes, ce que Blum prend avec humour, commentant ironiquement la situation.
Les bandits lui demandent de « vider son sac », ce qu’il fait de bon gré, en plaisantant sur le langage utilisé. Ils ne cherchent pas à lui faire du mal, mais à obtenir une « reconnaissance de dette ». Après avoir été dépouillé de sa montre, de son portefeuille et de ses vêtements, Blum est enfermé temporairement à Blair House, puis relâché en mer, où il est secouru par un Terre-Neuvas.
L’article se termine par un message câblé fictif de Blum, affirmant son optimisme et louant l’esprit des Américains, tout en notant avec humour qu’ils ont été courtois au point de ne pas exiger de rançon et de lui laisser son chapeau.
Henri Rochon utilise cette histoire inventée pour se moquer des clichés sur les États-Unis et les péripéties de la diplomatie française, tout en mettant en avant l’esprit optimiste et indéfectible de Léon Blum. L’ensemble du récit est une critique ironique et légère des relations internationales et des absurdités bureaucratiques de l’époque.
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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux