N° 1337 du Canard Enchaîné – 8 Mai 1946
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La joie à l’étranger – L’article satirique de R. Tréno, publié dans *Le Canard Enchaîné* du 8 mai 1946, se moque de manière ironique des réactions internationales suite au référendum en France.
Tréno commence par souligner l’attente anxieuse des pays étrangers, notamment des États-Unis, concernant le résultat du référendum. Il décrit comment les Américains ont déjà manifesté leur soutien, prêts à offrir du blé, de l’argent et des bateaux à la France, à condition que le vote aille dans le sens souhaité, exprimé non pas par un « oui » ou « non », mais par un « yes ». Cette approche intéressée est tournée en dérision par Tréno.
L’article continue en imaginant des réactions exagérées et cyniques à l’étranger une fois le résultat du référendum connu. À Wall Street, par exemple, les valeurs des compagnies d’électricité et d’assurances auraient bondi, illustrant comment les marchés financiers réagissent avec enthousiasme à des résultats favorables qui garantissent la stabilité politique et économique.
Tréno caricature également une conversation téléphonique fictive entre le secrétaire d’État au Trésor américain et Léon Blum, où ce dernier aurait été pressé de demander un prêt une fois le résultat du référendum favorable connu. Cette scène illustre l’attitude opportuniste et intéressée des États-Unis envers la France.
Au Vatican, les réjouissances ne sont pas moindres, avec l’illumination des bâtiments et les félicitations du pape Pie XII à Mgr Suhard et à Mgr Edouard Herriot, suggérant un soutien ecclésiastique à la direction prise par la France.
Enfin, à Madrid, Tréno dépeint une réaction similaire de satisfaction, où Franco aurait salué une « grande victoire de la démocratie sur le fascisme rouge » et aurait même prévu le retour de certaines figures conservatrices en France. L’allusion à un autodafé d’honneur devant l’Escurial, bien que satirique, souligne ironiquement l’extrême réaction de satisfaction dans certains cercles conservateurs espagnols.
En somme, l’article de Tréno utilise l’ironie pour critiquer la politique internationale et les réactions intéressées des grandes puissances face aux résultats politiques en France, soulignant le contraste entre les apparences de soutien et la réalité des motivations économiques et politiques.
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L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
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De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
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De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
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