EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1364 du Canard Enchaîné – 13 Novembre 1946

39,00 

Un Nouveau Scandale – par Pierre Bénard – Plus d’un million de voix ont été détournées au détriment des socialistes et du M.R.P. – Dans l’édition du 13 novembre 1946 du *Canard Enchaîné*, Pierre Bénard nous livre une perle de satire journalistique avec son article « Un Nouveau Scandale ». La plume de Bénard, acérée et moqueuse, nous présente un prétendu scandale électoral où plus d’un million de voix auraient été détournées, affectant principalement le Parti Socialiste et le M.R.P. (Mouvement Républicain Populaire).
Le ton de Bénard est immédiatement identifiable par son ironie mordante. Il commence par relativiser ce « nouveau scandale » par rapport aux précédents, qualifiant le scandale du vin de « petite bière » et celui des pneus de « peu ». En fait, il se moque de l’accumulation de scandales en France d’après-guerre, utilisant le prétexte du détournement de voix pour amplifier l’absurdité.
Les chiffres sont volontairement grandiloquents : 740 000 voix volées au Parti Socialiste et 553 000 au M.R.P. La réaction rapide des politiciens, avec M. Guy Mollet et M. Maurice Schumann se portant partie civile, est décrite avec un sérieux qui contraste avec le ridicule de la situation. M. Edouard Depreux, ministre de l’Intérieur, promet une enquête exhaustive et des sanctions sévères, ce qui accentue encore plus l’ironie puisque le lecteur comprend qu’il n’y a en réalité rien à enquêter.
Le passage sur M. Malafosse, suspecté d’avoir détourné des voix, est un jeu de mots brillant où Bénard fait dire à Malafosse que l’accusation est « absolument Malafosse ». De même, la protestation de la maison Pillot, qui « ne marche pas » dans ce scandale, joue sur la confusion entre la fabrication de chaussures et l’implication dans une fraude électorale.
La perquisition au ministère de la Production industrielle n’aboutit à rien, mais Bénard insinue avec humour que les suffrages ont peut-être été détournés pour des « voix utilitaires ». Il mentionne également les accusations absurdes de M. Maurice Schumann contre le général de Gaulle, et les vérifications à Colombey-les-Deux-Églises qui ne donnent évidemment aucun résultat.
L’article culmine avec l’arrestation d’un certain Dupont, accusé d’avoir donné des voix sans déclaration préalable, une parodie évidente des arrestations arbitraires et des accusations farfelues.
Pierre Bénard utilise cet article pour se moquer des scandales politiques et de la corruption, tout en soulignant l’absurdité de certaines accusations. Il démontre que souvent, le véritable scandale réside dans le traitement sensationnaliste des affaires et la panique politique plutôt que dans les faits eux-mêmes. En caricaturant cette situation, Bénard nous invite à réfléchir sur la crédibilité et le sérieux des scandales rapportés, tout en nous offrant un moment de franche rigolade.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux