EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1378 du Canard Enchaîné – 19 Mars 1947

39,00 

Numéro sorti des presses cinq semaines après le numéro précédent, et premier numéro à 8 pages…! Ceci à cause d’une grève des rotativistes et typographes, qui vit la disparition des Messageries françaises de presse, fondées en 1945, et leur remplacement par les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP), opérées et détenues à 49% par Hachette.
« L’ÉPURATION M. Joseph, chiffonnier met la police à la tâche »Henri Rochon, à travers cet article publié dans Le Canard Enchaîné le 19 mars 1947, utilise l’humour et la satire pour critiquer subtilement la réorganisation et les pratiques douteuses au sein de la police française post-Seconde Guerre mondiale. L’article est présenté comme une visite guidée des nouveaux services de la police, dirigée par un personnage haut en couleur nommé M. Joseph, chiffonnier de profession.
Dès le début, Rochon met en scène une scène cocasse où la cour de la préfecture est remplie de détritus, transformant les paniers à salade en poubelles. Cette transformation symbolique des véhicules de police en « paniers à ordures » satirise la fonction traditionnelle de la police de maintenir l’ordre et la sécurité publique.
L’article continue avec des descriptions fantaisistes du nouvel uniforme des policiers, remplaçant le bâton blanc par un crochet et les poucettes par des pincettes, ainsi que des chaussettes à trous. Ces détails humoristiques soulignent le décalage entre l’image sérieuse et respectée de la police et la réalité absurde décrite par Rochon.
La réorganisation des différents services de la police est également parodiée. La police de la route devient la « police de la croute », la brigade fluviale est rebaptisée « brigade des os », et ainsi de suite. Cette transformation caricaturale des fonctions traditionnelles de la police en tâches dérisoires et sans importance critique dénonce implicitement l’inefficacité et l’absurdité de certaines initiatives bureaucratiques.
Le recours à des termes comme « service des chiffes » au lieu de « service des fiches » et la transformation des « abus » en « rebuts » accentuent le ton satirique de l’article, critiquant le détournement de l’attention des véritables problèmes sociaux et criminels vers des détails insignifiants.
Enfin, l’article se termine sur une note ironique avec l’introduction d’un « confrère anglais, l’homme de ferraille de Scotland Yard », renforçant l’absurdité des initiatives décrites.
En résumé, « L’ÉPURATION M. Joseph, chiffonnier met la police à la tâche » est une critique subtile et humoristique de la gestion et de l’organisation de la police française après la guerre, dénonçant les dérives bureaucratiques et l’inefficacité des autorités à résoudre les véritables problèmes de la société.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux