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N° 1396 du Canard Enchaîné – 23 Juillet 1947

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Yves Grosrichard, dans son article « Le Gay Paris – Visite au palais fantôme », nous entraîne dans une satire mordante et humoristique de la bureaucratie française, plus particulièrement du Conseil de la République. En utilisant l’image d’un musée de fantômes, il se moque de l’inutilité et de la vacuité de cette institution.
L’humour est omniprésent dès le début, lorsque le guide chuchote solennellement que le Conseil de la République, créé pour loger des politiciens sans succès, n’est en réalité qu’un « royaume des ombres ». La caricature est poussée à l’extrême lorsque le guide recommande aux visiteurs de garder leur chapeau pour se protéger du froid des intérieurs, soulignant le manque de vie et de chaleur humaine dans cette assemblée.
L’ironie culmine lors de la visite des « caveaux » où l’obscurité totale et le cliquetis des chaînes évoquent plus une scène de film d’horreur qu’un bâtiment gouvernemental. La rencontre avec le président du Conseil, confondu avec un fantôme à cause de son teint sombre, ajoute une touche d’absurdité et de surréalisme.
La scène la plus satirique est sans doute celle de l’hémicycle, où seuls deux conseillers sont présents, et l’un d’eux dort. Grosrichard ridiculise le sérieux supposé des débats politiques en soulignant leur inactivité et leur insignifiance. La remarque du guide, indiquant qu’il s’agit d’un « débat particulièrement animé », accentue le contraste comique entre la réalité et la prétendue importance de ces réunions.
La visite se termine en beauté à la buvette, où l’Américain du groupe s’émerveille des tables tournantes, symbole des « esprits frappeurs » de cette assemblée imaginaire, et conclut que c’est vraiment une maison hantée. Grosrichard conclut sa satire en soulignant l’absurdité totale de cette institution bureaucratique, comparée à un théâtre de fantômes dirigé par des « marteaux », métaphore des esprits dérangés.
En somme, Yves Grosrichard utilise l’humour, la caricature et l’ironie pour critiquer de manière éclatante et divertissante l’inefficacité et l’inutilité perçues du Conseil de la République, tout en offrant au lecteur une réflexion sur les absurdités de la bureaucratie.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux