N° 1409 du Canard Enchaîné – 22 Octobre 1947
39,00 €
Dans son article « Visite au Salon du Piéton ou les 36 façons de faire marcher Paris, » publié le 22 octobre 1947 dans Le Canard Enchaîné, R. Tréno utilise l’humour et la satire pour critiquer la situation socio-économique et politique en France après la Seconde Guerre mondiale. Il présente un « Salon du Piéton » imaginaire en contraste avec le Salon de l’Automobile, soulignant l’absurdité de la vie quotidienne des Français.
Le Salon du Piéton est une métaphore pour illustrer les difficultés que rencontrent les citoyens, contraints de marcher en raison de la pénurie de carburant. Tréno se moque du gouvernement, décrivant ses membres comme ayant « les pieds nickelés » et gouvernant « à la petite semelle ». Il critique la politique économique inefficace, symbolisée par le « bas Schuman » en remplacement du « bas de laine » traditionnel, suggérant une approche maladroite et inefficace de la gestion financière.
Tréno souligne également les « trente-six façons de nous faire marcher », une critique des manipulations politiques et des promesses électorales trompeuses. Il utilise des jeux de mots et des expressions imagées pour ridiculiser les stratégies politiques, comme le « panneau électoral » qui fait repartir les citoyens « du pied gauche ou du pied droit » vers de nouvelles déceptions, ou l’utilisation du « couteau entre les dents » pour susciter la peur et manipuler l’opinion publique.
La mention de la grève du métro, survenue « comme par hasard quelques jours avant les élections », est un exemple de manipulation politique. Tréno souligne l’absurdité de la situation où les Parisiens, après avoir marché pendant six jours en raison de la grève, se retrouvent avec « une superbe paire de mollets » mais aucune amélioration tangible.
En conclusion, l’article de R. Tréno est une satire mordante qui critique la situation politique et sociale de la France de 1947, en utilisant le Salon du Piéton comme métaphore pour les difficultés et les manipulations auxquelles les citoyens sont confrontés. Son style humoristique et ses jeux de mots renforcent le message de désillusion et de frustration envers le gouvernement et les politiciens de l’époque.
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Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
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Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux