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N° 1437 du Canard Enchaîné – 5 Mai 1948

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Henri Rochon, dans son article intitulé *La chasse au Zoisif bat son plein* publié le 5 mai 1948 dans *Le Canard Enchaîné*, utilise un humour caustique pour critiquer les efforts du gouvernement visant à lutter contre l’oisiveté et l’inactivité. Sous la direction de M. Mayer, une campagne est menée pour traquer les « oisifs » — terme désignant ici les personnes soupçonnées de ne pas contribuer activement à la société.
L’article commence par une visite dans une luxueuse villa à Neuilly où le comte de Faucinge-Lucigny est trouvé en train de « travailler » sur son arbre généalogique. La scène montre l’absurdité de la situation et ridiculise les tentatives de débusquer les oisifs parmi la noblesse, qui parviennent toujours à se justifier d’une manière ou d’une autre.
Ensuite, Rochon se moque de M. Popaul les Belles Châsses, un prétendu inspecteur d’académies, dont le « travail » consiste à examiner des femmes pour leurs « attitudes professionnelles ». Le ton sarcastique met en évidence la manière dont certains hommes prétendent travailler alors qu’ils profitent de leur position pour des activités douteuses.
L’article poursuit avec Julot les Gros Bras, un actionnaire de la « Traction’s Gang limited », qui montre ses blessures de bagarres en conseil d’administration comme preuve de son travail. L’évocation de son Colt et de sa prétendue profession de « fabricant de passoires » ajoute une touche d’humour noir, soulignant la violence et l’illégalité qui peuvent se cacher derrière une façade de légitimité professionnelle.
Rochon termine avec une équipe de contrôleurs qui ne trouvent rien à reprocher aux membres du gouvernement, qui eux aussi semblent faire « rien qui vaille ». Cette remarque ironique critique indirectement l’inefficacité et l’hypocrisie des responsables gouvernementaux.
Finalement, le coup de théâtre survient lorsqu’un contrôleur croit avoir débusqué un véritable oisif à la gare Saint-Lazare, un homme portant des lanternes sur les quais…Le lampiste. Cet individu est immédiatement inscrit pour une « taxe spéciale », clôturant l’article sur une note satirique, où l’absurdité de la situation est poussée à son paroxysme.
En conclusion, Rochon utilise la satire pour démontrer la futilité et le ridicule de la chasse aux oisifs orchestrée par le gouvernement. En caricaturant ces tentatives, il expose les contradictions et l’inefficacité des autorités, tout en offrant une critique acerbe de la société et de ses valeurs.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux