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N° 1536 du Canard Enchaîné – 29 Mars 1950

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L’article de R. Tréno, publié dans Le Canard enchaîné du 29 mars 1950 sous le titre « Enquête sur la condition patronale – Dîner chez un industriel en lock-out », s’inscrit dans un contexte social particulièrement tendu de l’après-guerre, où les grèves et les conflits sociaux étaient fréquents, souvent opposant ouvriers et patrons. Le terme *lock-out* désigne ici une fermeture d’usine décidée par l’employeur pour répondre à une grève ou à des revendications salariales, ce qui était une tactique courante dans les conflits industriels de l’époque.
Dans cet article, R. Tréno se moque du *Figaro*, qui avait envoyé un de ses journalistes, Serge Bromberger, dîner chez un métallurgiste gréviste, en parodiant cette démarche avec une satire mordante d’un dîner chez un industriel en lock-out. Ce dernier, ici nommé « Monsieur Rateau », est dépeint comme un personnage attristé par la fermeture de son usine et la réduction de son personnel, mais qui derrière une façade d’amertume, montre un certain cynisme vis-à-vis des ouvriers en lutte pour des augmentations salariales.
L’ironie est palpable lorsque l’industriel fait mine de compatir avec ses ouvriers, alors qu’il a délibérément choisi de fermer son usine pour les priver de salaire et tenter de leur prouver qu’ils ne sont pas encore les maîtres. On remarque aussi une critique subtile de la distance sociale entre les patrons et les ouvriers, accentuée par la description du dîner opulent que partage le journaliste avec cet industriel qui, malgré ses « soucis », continue de vivre dans un certain confort.
Tréno exploite avec habileté les propos dédaigneux de cet industriel pour se moquer de la manière dont les patrons tentent de justifier leurs décisions face aux revendications ouvrières. Il évoque même l’échec des politiques gouvernementales et la position ambiguë du général de Gaulle, ce qui ajoute une dimension politique à la satire.
Cet article, tout en ridiculisant les plaintes des industriels et en mettant en lumière l’hypocrisie de leurs discours, reflète bien la ligne éditoriale du *Canard* : utiliser l’humour et la satire pour dénoncer les inégalités et les injustices sociales de son époque.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux