N° 1592 du Canard Enchaîné – 25 Avril 1951
39,00 €
L’article « Pauvre Maurice qui n’est même plus vedette américaine! » est une satirique réflexion sur la chute de popularité de Maurice Chevalier, autrefois adoré par le public américain. Signé par R. Tréno, il utilise un ton moqueur pour illustrer comment Chevalier, victime d’une série de mauvais choix et d’associations politiques douteuses, a perdu sa gloire outre-Atlantique.
Le texte dépeint avec ironie la manière dont Chevalier, désespéré de redorer son image après des soupçons de collaboration avec le régime de Vichy, a tenté d’obtenir une caution intellectuelle en demandant à Louis Aragon de l’aider à revenir dans les bonnes grâces du public. R. Tréno n’hésite pas à se moquer du chanteur en disant qu’il avait « manqué de peu de pifomètre en jouant les enfants de Pétain », avant de souligner comment il a cherché à se « blanchir » en obtenant le soutien d’Aragon, suggérant même qu’il était désormais plus blanc que le blanc Persil, une célèbre publicité de lessive.
La moquerie continue avec des phrases telles que : « Camarade Chevalier, on vous a retenu sur un stand dans la section des écrivains, entre Mme Elsa Triolet et M. Kanapa. » Tréno se moque ainsi de la transformation de Chevalier en figure intellectuelle, insinuant qu’il tentait de jouer un rôle qui ne lui convenait pas, comme un « écrivain ».
La chute de l’article, où Tréno suggère que les Américains prennent désormais Chevalier trop au sérieux et ferment les portes à l’artiste, achève le portrait d’un Maurice Chevalier pris en étau entre la politique et le show-business, incapable de revenir sur le devant de la scène américaine. L’ironie mordante de l’auteur transparaît à travers l’analogie entre Chevalier et les chevaliers du double jeu, soulignant la difficulté pour l’artiste d’évoluer entre deux mondes.
Cet article, écrit avec une plume acerbe et un sens aigu de la dérision, illustre parfaitement l’art de la satire du « Canard Enchaîné ».
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En stock
Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
L’évolution du format du Journal dans l’histoire :
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages -
De 1944 à 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages -
Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.
Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :
De 1948 à 1957 : 38 X 60 cm - 4 pages* -
De 1957 à 1966 : 38 X 60 cm - 6 pages* -
De 1966 à 1987 : 38 X 60 cm - 8 pages* -
De 1988 à 2004 : 36 X 58 cm - 8 pages* -
*hors numéros spéciaux