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N° 1658 du Canard Enchaîné – 30 Juillet 1952

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Dans son article intitulé « À la rôtissoire : Fernandel, d’après le dictionnaire de Rim », paru dans Le Canard enchaîné du 30 juillet 1952, Jérôme Canard (pseudonyme utilisé pour des plumes anonymes dans les colonnes du journal) dresse un portrait satirique et acerbe de Fernandel, le célèbre acteur comique français. S’appuyant sur l’ouvrage consacré à l’artiste par Carlo Rim, il épingle Fernandel avec une ironie mordante, mêlant éloge et critique, sans ménager ni l’acteur ni ses choix de carrière.
Jérôme Canard commence par évoquer son intention initiale de « rôtir » un autre auteur, mais se laisse détourner par l’occasion offerte par la parution de cet « effigie textuelle » de Fernandel. La plume sarcastique, il s’interroge sur la sincérité du comédien, raillant son image de « sincère, pur, et modeste », avant de reconnaître qu’il semble surtout un homme qui ne fait pas exprès de mal choisir ses rôles. On sent là une critique sous-jacente des productions cinématographiques qu’il a portées et des concessions faites à une certaine facilité.
Le texte rebondit ensuite sur Angèle, film réalisé par Marcel Pagnol, que Jérôme Canard élève au rang de chef-d’œuvre, expliquant qu’il aurait suffi de ce rôle pour graver le nom de Fernandel dans l’histoire. Mais il déplore que cet acteur, dont la carrière aurait pu suivre une trajectoire plus noble, ait été « trahi » par des rôles qu’il qualifie de « bouillabaisses ». Fernandel, malgré son indéniable talent, semble, dans cette analyse, enfermé dans des productions trop formatées pour lui rendre justice.
L’article s’achève sur une adresse directe et mi-sérieuse, mi-sarcastique : l’auteur exhorte Fernandel à s’engager dans des projets dignes de son talent, tout en lui conseillant, non sans moquerie, de décrocher son téléphone pour appeler « Richelieu 13-77 », un clin d’œil aux producteurs et aux projets qu’ils pourraient lui proposer. L’ironie mordante ne masque pas une certaine admiration pour l’acteur, que Jérôme Canard semble vouloir pousser à dépasser ses propres limites.
Ce texte, dans la tradition du Canard enchaîné, combine esprit moqueur et réflexion sur la culture populaire, tout en témoignant d’une époque où le cinéma comique, en pleine effervescence, oscillait entre ambition artistique et productions plus commerciales. Un portrait à la fois caustique et révélateur de l’image contrastée de Fernandel dans les années 1950.

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Conservation

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière

Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie

le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température

la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Stockage

Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

 

L’évolution du format* du Journal

   De 1916 à 1921 :                                     31 X 43 cm - 4 pages -

   De 1921 à 1940 :                                    37 X 54 cm - 4 pages** -

   De 1944 au 17 mars 1948 :                 30 X 43 cm - 4 pages** -

   Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964  : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -

   Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -

   Du 17 février 1988 à 2005 :               36 X 58 cm - 8 pages -

*hors numéros spéciaux

** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...