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N° 1787 du Canard Enchaîné – 19 Janvier 1955

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Vous nous embêtez avec BarrèsParu dans Le Canard enchaîné le 19 janvier 1955 –

Dans cet article, Morvan Lebesque s’attaque à la redécouverte, ou plutôt à la réhabilitation polémique de Maurice Barrès, écrivain emblématique mais controversé de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Dès les premières lignes, Lebesque affiche son agacement, dénonçant la résurgence des discussions sur Barrès dans plusieurs hebdomadaires. Il interroge avec une ironie mordante : « Combien de Français le lisent autrement que par des citations dans la Presse ? ».

L’auteur dresse un portrait sans concession de Barrès, le réduisant à un « chien de race, aveugle, stupide, tous crocs dehors ». Cette métaphore, volontairement brutale, traduit l’idée que Barrès incarne une pensée fossilisée et agressive, utile uniquement pour des querelles stériles. Lebesque raille également la posture patriotique et martiale de l’écrivain, qu’il associe à une rhétorique vide mais bruyante, remplie de « slogans patriotiques lestés d’un dernier bobard ».

L’ironie de l’article culmine lorsqu’il questionne la prétendue stature littéraire de Barrès. Lebesque considère que l’écrivain s’est davantage illustré comme un « pompier de phrases » qu’en véritable auteur éclairé. Il attaque frontalement son style, qualifiant son œuvre d’assemblage d’exotismes et de clichés, bons pour flatter des esprits conformistes et complaisants.

Lebesque déterre également le rôle politique de Barrès, notamment son implication dans l’affaire Dreyfus, où il apparaît comme un soutien acharné des antidreyfusards. Il qualifie Barrès de « théoricien de la race », rappelant son rôle dans la propagation d’une idéologie xénophobe et nationaliste. L’image de l’écrivain est ici réduite à celle d’un prophète déchu, acteur d’une France réactionnaire et hantée par ses peurs.

En filigrane, l’article soulève une question plus large : pourquoi ressusciter les figures du passé qui incarnent des divisions et des idéaux périmés ? Pour Lebesque, Barrès appartient à un monde souterrain qu’il faudrait laisser reposer. Son œuvre, bien qu’ayant une certaine importance historique, n’a plus de pertinence dans un débat contemporain axé sur la justice et la vie.

Dans cet article, Morvan Lebesque ne se contente pas de critiquer Maurice Barrès, il en fait un symbole des travers de la mémoire collective française : une fascination pour des figures qui divisent plus qu’elles n’élèvent. Avec son humour caustique et sa plume incisive, il livre une réflexion critique sur la littérature et la politique, tout en réglant ses comptes avec une certaine idée réactionnaire de la culture. Une démonstration implacable qui reste d’une étonnante modernité.

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Conservation

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière

Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie

le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température

la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Stockage

Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

 

L’évolution du format* du Journal

   De 1916 à 1921 :                                     31 X 43 cm - 4 pages -

   De 1921 à 1940 :                                    37 X 54 cm - 4 pages** -

   De 1944 au 17 mars 1948 :                 30 X 43 cm - 4 pages** -

   Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964  : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -

   Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -

   Du 17 février 1988 à 2005 :               36 X 58 cm - 8 pages -

*hors numéros spéciaux

** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...