EXPEDITION SOUS 24H

ENVOI SOIGNÉ

PAIEMENTS SÉCURISÉS

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1797 du Canard Enchaîné – 30 Mars 1955

39,00 

Le Christ était-il alcoolique ? Par Morvan Lebesque, publié dans Le Canard enchaîné, le 30 mars 1955


Dans cet article au titre provocateur, Morvan Lebesque livre une charge acérée contre les institutions françaises qu’il accuse de collusion avec les intérêts de l’industrie de l’alcool. Alternant ironie mordante et gravité, il dénonce l’hypocrisie politique et religieuse qui perpétue les ravages de l’alcoolisme, notamment dans les milieux populaires.


La domination de l’alcool en politique

Lebesque débute par une observation sarcastique : en France, les représentants du peuple semblent être avant tout des représentants de l’alcool. Il pointe la soumission des parlementaires à un lobby puissant et influent, qui a su faire échouer les rares initiatives destinées à limiter les dégâts de l’alcoolisme :

  • Claudius Petit, seul député à avoir proposé une taxation sur l’alcool pour financer la reconstruction, fut balayé par un Parlement réticent.

  • Pierre Mendès France, pourtant courageux dans sa lutte contre l’alcoolisme, a vu ses réformes annulées par ses successeurs.

Lebesque relate avec amertume deux victoires récentes du lobby alcoolier : l’autorisation d’une surproduction d’alcool et l’abrogation des mesures restrictives imposées par Mendès France. Il raille également les chrétiens du M.R.P., qui défendent paradoxalement l’alliance de la foi et de l’alcool.


Un plaidoyer personnel et local

L’auteur quitte le registre politique pour témoigner de son expérience personnelle en Bretagne, terre marquée par l’alcoolisme. Il évoque avec douleur :

  • Des villages entiers rongés par l’alcool, où des enfants naissent déjà condamnés.

  • Des ouvriers de Nantes, brisés par leur dépendance.

  • Des femmes et des enfants victimes des violences infligées par des hommes ivres.

Ces récits poignants dressent un tableau accablant des ravages sociaux causés par l’alcool, que Lebesque qualifie de véritable fléau national.


Une charge contre l’hypocrisie chrétienne

En conclusion, l’article revient sur les contradictions morales de certains élus chrétiens qui soutiennent l’industrie alcoolière. Jouant sur la provocation, Lebesque demande : « Le Christ était-il alcoolique ? ». Puisqu’on justifie l’alcool par des références religieuses, il interroge les chrétiens sur leur lecture des Évangiles et leur position face à ce qu’il considère comme une trahison des valeurs de justice et de solidarité.


Un cri de révolte

Avec une plume oscillant entre ironie cinglante et émotion brute, Morvan Lebesque signe ici un texte engagé, qui dénonce sans détour la complaisance politique et religieuse envers un fléau dévastateur. « La honte », clame-t-il, ce n’est pas l’alcool lui-même, mais la soumission de tout un peuple à ses maîtres. » Un appel vibrant à une véritable libération sociale et morale.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Conservation

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière

Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie

le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température

la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Stockage

Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

 

L’évolution du format* du Journal

   De 1916 à 1921 :                                     31 X 43 cm - 4 pages -

   De 1921 à 1940 :                                    37 X 54 cm - 4 pages** -

   De 1944 au 17 mars 1948 :                 30 X 43 cm - 4 pages** -

   Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964  : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -

   Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -

   Du 17 février 1988 à 2005 :               36 X 58 cm - 8 pages -

*hors numéros spéciaux

** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...