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N° 2228 du Canard Enchaîné – 3 Juillet 1963

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le « Canard » aux amendes – Cinq ans d’indignité – par André Sauger – Grand inquisiteur des turpitudes du pouvoir, pourfendeur de scandales politico-financiers, Le Canard enchaîné est naturellement exposé aux poursuites et procès, souvent pour diffamation. Les requérants doivent cependant y réfléchir à deux fois, compte tenu du respect de la liberté de la presse, du sérieux travail d’investigation fait avant publication et de la plume acérée des rédacteurs, mettant en plus les rieurs de leur côté. Mais il arrive que le Canard soit condamné, plus ou moins lourdement.

Le 12 avril 1960, Éric Peugeot, 5 ans, est enlevé. Il est rendu 2 jours plus tard à ses parents, contre le paiement d’une rançon, acquittée par le grand-père, propriétaire de la firme automobile.

Après l’arrestation des 2 ravisseurs en mars 1961, quelques journaux à sensation (Paris-Presse, Juvénal, Il Giorno) mettent en doute la version du rapt et prétendent que les époux Peugeot avaient connu les ravisseurs lors de parties fines et que la rançon correspondait en fait à un chantage, basé sur des photos compromettantes. Triste fait divers, sans intérêt pour Le Canard. Pourtant, un pigiste de l’hebdomadaire, Christian Plume, rédigea un article sur l’affaire – édition du 15 mars 1961 – reprenant ces élucubrations, tout en affirmant qu’il s’agissait d’une fiction, d’un conte, avec des noms et des lieux fantaisistes. Mais les époux Peugeot portèrent plainte contre les 3 journaux précités et le Canard pour diffamation publique.

Le 19 septembre 1962, la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de la Seine condamna Christian Plume, en tant qu’auteur de l’article, et Jeanne Maréchal, en tant que directrice de la publication, à payer chacun 5 000 francs d’amende, à insérer le jugement dans leur propre journal et à régler les dépens. Condamnation sévère, qui ne s’arrête pas là.

Fin juin 1963, Jeanne Maréchal est radiée des listes électorales du 18ème arrondissement de Paris, où elle réside. Une sanction certes prévue par le Code électoral à l’encontre des citoyens condamnés à une amende supérieure à 2 000 francs, mais jamais appliquée dans le cas de procès de presse. L’instruction semblait venir directement du ministère de l’Intérieur…

Alors, dans le numéro 2228 du 3 juillet 1963, André Sauger, administrateur du Canard, s’insurge : << Pareille discrimination constitue une atteinte à l’honnêteté la plus élémentaire qui est, comme chacun le sait, à la base de la doctrine gaulliste. La petite vengeance d’une mesquine muflerie dont a été victime notre directrice, Jeanne Maréchal, a montré aux plus aveugles le mépris que le pouvoir professe pour ce qu’il est convenu d’appeler « la liberté de la presse » >>.   

Malgré les protestations et les recours, Jeanne Maréchal mourut en 1967 sans avoir recouvré sa capacité électorale.

SP

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux