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N° 2484 du Canard Enchaîné – 5 Juin 1968

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Le beau printemps de mai, par Laurent Martin et Bernard Comment – Soixante-huitard, le Canard ? On peut le dire. La révolte étudiante puis sociale vient solder dix années de pouvoir personnel, de contrôle de l’information, de collusion avec les grands intérêts économiques, d’injustices dans tous les domaines. Tous les journalistes sont sur le pont pour couvrir l’événement, même si la grève des ouvriers du livre empêche le journal de paraître le 29 mai – il sera accueilli par Combat. Comme l’écrit le journaliste et écrivain Jean Egen, en 68, « Le Canard est de ceux qui ont donné la secousse. Le changement d’ère ou d’air ? Il est de ceux qui ont transformé les esprits, qui ont ouvert les fenêtres… Ça fait un demi-siècle et plus très exactement depuis juillet 1916 qu’il a l’esprit de mai 68. »
La suite est moins enthousiasmante. « La réforme, oui, la chienlit, non ! » s’écrie de Gaulle devant les grèves et les manifestations à répétition. En fait, le grand général a un gros coup de mou : il se rend à Baden-Baden pour s’assurer du soutien du général Massu, commandant en chef des forces françaises en Allemagne. Georges Pompidou, le Premier ministre, vient, trois jours plus tôt, de désamorcer le conflit en signant avec les syndicats les accords dits de Grenelle : augmentation du salaire minimum de 35 %, de 10 % en moyenne des salaires réels et création d’une section syndicale d’entreprise. Requinqué par son séjour allemand et l’immense manif organisée par la droite sur les Champs-Élysées, de Gaulle dissout l’Assemblée, le 30 mai, et triomphe : aux législatives du 30 juin, le parti gaulliste rafle 293 sièges sur 487. Irrité par le comportement et le succès de son Premier ministre, de Gaulle le débarque de Matignon et le remplace par Couve de Murville. Du coup, Pompidou se met en réserve de la République et attend son heure, qui sonne un an plus tard, après la démission de de Gaulle. Comme tout est clair, camarades… par Morvan Lebesque – Dans cet article, ML exprime son rejet du gaullisme et célèbre les manifestations de mai 1968 comme un soulèvement contre l’autoritarisme et l’oppression. Il critique la nature oppressive du régime gaulliste, révélée par les événements de mai 1968, et la manière dont il a maintenu son pouvoir en utilisant la police pour réprimer les contestations. L’auteur considère que les manifestations ont exposé la véritable nature du gaullisme, dévoilant son autoritarisme et sa déconnexion avec les aspirations populaires. Il salue le réveil de la conscience politique et l’émergence de la contestation, exprimant l’espoir que cela marque le début d’un changement politique radical. En résumé, l’article dépeint les manifestations de mai 1968 comme un moment crucial dans l’histoire politique de la France, marquant une remise en question profonde du régime gaulliste et une prise de conscience de la nécessité d’un changement démocratique.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux