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N° 3682 du Canard Enchaîné – 22 Mai 1991

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22 mai 1991: Hue, Cocotte !

Michel Rocard, chantre de la « Deuxième gauche », grand rival de François Mitterrand depuis le congrès du Parti Socialiste à Metz en 1979, aura tenu 3 ans et 5 jours à Matignon.

Les deux hommes se détestent et cette période du début du second septennat de Mitterrand s’apparente à une nouvelle cohabitation. Sa popularité ayant faibli, celui que le Canard enchaîné a surnommé « Rocky » est débarqué le 15 mai 1991. Pour lui succéder, reviennent les noms de Pierre Joxe, Jean-Louis Bianco, Elisabeth Guigou, Michel Delebarre, Roland Dumas, Robert Badinter et Edith Cresson.

Finalement, Mitterrand, qui a toujours rêvé d’en faire sa Margaret Thatcher, nomme Edith Cresson « Premier ministre ». C’est la première femme chef de gouvernement en France.

Dans le numéro du 22 mai 1991, le Directeur du Canard enchaîné, André Ribaud, écrit : « A la fin, on ne savait plus vraiment quelle était la politique Rocard ni s’il y en avait encore une. Mais il y avait toujours la méthode Rocard. Aujourd’hui, on ne sait pas clairement quelle sera la politique d’Édith Cresson ni si Tonton jugera indispensable qu’elle en ait une. Mais il y a déjà le style Cresson. Style contre méthode, c’est le match du moment. Le style Cresson, d’après les premières indications données par son initiatrice, est tout d’énergie, de primesaut, d’allant, d’élan. Il ne s’agit pas de faire du surplace, il faut foncer. Alors « Hue, Cocotte ! ». « Hue, Cocotte », c’est le nom de code que les policiers chargés de la protection D’Édith lui ont donné bien avant son entrée à Matignon. Comme elle était toujours en mouvement, dynamique, prête à lever le pied, ils ont trouvé que ce sobriquet trottinant lui irait bien. « Hue, Cocotte ! ».

Cette nomination audacieuse sera suivie de 2 mois d’état de grâce. Puis, les choses vont rapidement se gâter. L’esprit volontaire mais brouillon de la Première ministre, ses gaffes diplomatiques et ses propos, vifs, voire insultants, vont ternir son image et désespérer sa famille politique. Ainsi, ses propos à propos de l’homosexualité, qui serait « différente et marginale » et plus proche des coutumes « anglo-saxonnes » que des usages « latins ». Elle lance aussi « la bourse, j’en ai rien à cirer ». Elle assimile les japonais a des « fourmis », menant des existences démesurément laborieuses. D’un autre côté, elle est aussi victime de la dureté de la presse et du machisme de la classe politique. Sa marionnette au Bébête show, la panthère « Amabotte », la présente comme une lèche-botte du président Mitterrand. Une caricature violente, sexiste et jugée dégradante par les féministes.

L’expérience prend fin au bout de 10 mois et 18 jours, le 2 avril 1992, record de brièveté d’un chef de gouvernement sous la Ve République (record battu en mai 2017 par Bernard Cazeneuve).

Edith Cresson est remplacée par Pierre Bérégovoy, son ministre des Finances, avec qui elle était à couteau tiré et qu’elle surnommait, dans son langage fleuri, « l’enflure de Bercy »…

SP

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux