EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 3844 du Canard Enchaîné – 29 Juin 1994

14,00 

On y vient Veil que Veil, Méthadone: un retard stupéfiantBernard Thomas critique vivement la lenteur et l’indifférence des autorités françaises dans la prise en charge des toxicomanes et la prévention des maladies transmissibles telles que le sida et l’hépatite C. L’article salue tardivement l’autorisation de la méthadone comme un produit de substitution pour les héroïnomanes, bien que cela se fasse avec de nombreuses restrictions et réserves.

Thomas rappelle que dès 1984, les États-Unis avaient démontré l’efficacité de la méthadone, avec seulement 9% des toxicomanes sous méthadone contaminés par le sida contre 60% parmi les autres. Les autres pays européens avaient également pris des mesures similaires bien avant la France.

Il fustige l’inaction des autorités françaises, mentionnant que le taux de contamination en France reste à 40%, alors que d’autres pays ont réussi à le réduire à 10%. Il accuse les autorités de laisser sciemment des personnes mourir, qualifiant cela de « non-assistance à personne en danger ».

Simone Veil est félicitée pour avoir augmenté les places disponibles pour les traitements à la méthadone, bien que le nombre reste insuffisant par rapport aux 150 000 toxicomanes recensés. Elle a dû affronter des résistances internes au corps médical, soulignant les préjugés persistants contre les toxicomanes.

Certains professionnels de santé, comme Paul-Henri Cugnenc, ont exprimé des objections, priorisant d’autres besoins hospitaliers et considérant les toxicomanes comme des délinquants plutôt que des patients nécessitant des soins. Thomas critique cette attitude, la qualifiant de rétrograde et dangereuse.

Malgré les progrès, la méthadone reste classée parmi les stupéfiants et ne peut être prescrite que dans des centres agréés. De nombreux pharmaciens refusent de délivrer ces médicaments, ce qui entrave encore l’accès au traitement.

L’article mentionne un retour à des valeurs morales traditionnelles, influencé par des figures politiques conservatrices. Thomas avertit que cette moralisation excessive et punitive des politiques de santé publique conduit à des conséquences désastreuses pour les personnes marginalisées.

Bernard Thomas utilise une langue vive et critique pour dénoncer l’hypocrisie et l’inefficacité des politiques sanitaires françaises en matière de toxicomanie. Il appelle à une approche plus humaine et rationnelle, où la santé publique prévaut sur les préjugés moraux. Son article est un plaidoyer pour des réformes urgentes et un changement d’attitude envers les toxicomanes, traités injustement comme des parias de la société.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux