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N° 973 du Canard Enchaîné – 20 Février 1935

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 « Vague de pudeur » de Jean Galtier-Boissière
Dans cet article publié le 20 février 1935, Jean Galtier-Boissière analyse avec une ironie mordante l’apparition d’une vague de puritanisme venant des États-Unis et touchant la France. Le mouvement puritain aux États-Unis a conduit à une stricte censure des spectacles, tant sur scène que dans les films. Cette influence puritaine traverse l’Atlantique et s’installe en France, pays pourtant connu pour son libéralisme en matière d’art et de spectacles. Galtier-Boissière évoque l’histoire de la lutte contre l’indécence en France, notamment par le sénateur Bérenger à la fin du XIXe siècle, connu pour ses actions contre la « licence des rues ». Ce sénateur s’attaquait aux affiches et illustrations jugées indécentes, visant des artistes renommés comme Willette, Steinlen et Forain. Il mentionne aussi Sarah Brown, un modèle nu dont l’inculpation provoqua presque une émeute dans le quartier Latin. L’auteur retrace l’évolution des spectacles de nu, rappelant comment des directeurs de music-hall commencèrent à présenter des femmes nues sur scène. Une lutte s’engagea entre ces directeurs et la police, soutenue par les protestations des « pères de famille indignés ». Avec le temps, les spectacles de nu devinrent traditionnels et acceptés, surtout pendant la Première Guerre mondiale, où ils jouèrent un rôle important dans le soutien du moral des soldats. Galtier-Boissière critique la réapparition de la censure en France, notamment à travers l’initiative du ministre de la Justice, M. Pernot, de poursuivre une danseuse américaine pour « outrages à la pudeur ». Il souligne l’ironie que cette poursuite ait paradoxalement augmenté la popularité du spectacle incriminé. L’auteur raconte son expérience en assistant à un spectacle de nu, notant son ennui face à la monotonie de la présentation. Cependant, il exprime son admiration pour un numéro particulier réalisé par la danseuse américaine Joan Warner, la même artiste poursuivie par M. Pernot, qu’il trouve poétique et presque chaste.
Jean Galtier-Boissière conclut en soulignant l’hypocrisie et l’inefficacité des efforts pour censurer l’art et les spectacles, en particulier lorsque ces efforts ne font qu’augmenter l’intérêt du public pour ce qui est censé être réprimé. Il critique la persistance de cette attitude puritaine, même dans un pays historiquement libéral comme la France.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux