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N° 1017 du Canard Enchaîné – 25 Décembre 1935

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Colonisation – Jean Galtier-Boissière, dans son article « Colonisation, » utilise les « Souvenirs sur la colonisation » de Félicien Challaye pour critiquer sévèrement les pratiques coloniales européennes, particulièrement françaises. Le contexte de l’agression italienne contre l’Éthiopie rend cette critique particulièrement pertinente.

Félicien Challaye, pacifiste et érudit, partage dans ses « Souvenirs sur la colonisation » des observations basées sur ses voyages à travers les colonies françaises et étrangères. Son ouvrage, basé sur des décennies d’observations, est une critique détaillée des méthodes et des impacts de la colonisation.

Challaye démontre que la colonisation, présentée comme une mission civilisatrice, n’est en réalité qu’un régime d’oppression politique et d’exploitation économique. Il s’appuie sur ses expériences, notamment aux côtés de l’explorateur Savorgnan de Brazza en Afrique Équatoriale Française (A.E.F.), pour illustrer les atrocités et les injustices perpétrées par les sociétés concessionnaires. Ces entreprises, autorisées par les gouvernements coloniaux, ont infligé des exactions et des tortures aux populations locales, réduisant des régions entières à la ruine et à la dépopulation.

Challaye critique sévèrement l’exploitation des indigènes, qui étaient souvent forcés de travailler pour des salaires de misère et échangés des matières premières comme le caoutchouc contre des biens surévalués. Il dénonce également les massacres perpétrés par des figures comme Toqué et l’impunité garantie par la haute administration coloniale, qui préférait protéger ses agents corrompus plutôt que de punir les abus. Il expose la duplicité des sociétés coloniales qui vendaient des armes aux indigènes qu’elles exploitaient, ce qui conduisait à des révoltes sanglantes contre les forces coloniales elles-mêmes.

Galtier-Boissière reprend les critiques de Challaye contre les transactions douteuses impliquant des personnalités comme André Tardieu, accusé d’utiliser des méthodes peu scrupuleuses pour enrichir les compagnies coloniales au détriment de l’intégrité nationale. Il souligne les effets désastreux des privilèges accordés aux compagnies concessionnaires, dont la gestion catastrophique a conduit à la dépopulation et à la misère dans les colonies.

Le projet Laval-Hoare, visant à diviser l’Éthiopie au profit de l’Italie fasciste, est particulièrement critiqué. Ce projet aurait instauré un régime de compagnies à charte, similaire à celui qui a ruiné le Congo français, en réduisant une partie du peuple éthiopien en esclavage pour le bénéfice des capitalistes italiens et internationaux. Heureusement, cette proposition a échoué grâce à la résistance de l’opinion publique britannique.

Galtier-Boissière fait le parallèle entre les pratiques coloniales et l’invasion italienne de l’Éthiopie, qu’il considère comme une continuation des mêmes méthodes brutales et exploitantes. Il exprime son optimisme quant à la résistance éthiopienne, faisant le pari que l’armée italienne ne parviendra pas à conquérir Addis-Abeba avant Noël 1935 et que les Éthiopiens finiront par capturer un grand nombre de soldats italiens, forçant l’Italie à implorer la paix, comme en 1896 après la défaite d’Adoua.

Jean Galtier-Boissière utilise l’exemple des souvenirs de Félicien Challaye pour dénoncer l’hypocrisie et la brutalité des pratiques coloniales européennes. Il montre que la colonisation, loin d’être une mission civilisatrice, est un régime d’exploitation et d’oppression qui cause des souffrances immenses aux peuples colonisés. Sa critique se double d’une condamnation des événements contemporains en Éthiopie, où les mêmes dynamiques d’injustice et de violence se répètent sous une nouvelle forme.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux