EXPEDITION SOUS 24H

 ENVOI SOIGNÉ

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1078 du Canard Enchaîné – 24 Février 1937

59,00 

Dans Une féerie chez Molière, publié le 24 février 1937 dans Le Canard Enchaîné, Jean Galtier-Boissière défend l’originalité et l’audace de la nouvelle mise en scène de **L’Illusion comique** de Corneille au Théâtre-Français. Cette adaptation, dirigée par Louis Jouvet et parée des décors inventifs de Christian Bérard, a provoqué des réactions mitigées parmi les abonnés et les critiques traditionalistes.

Galtier-Boissière commence par critiquer les défenseurs des traditions théâtrales, soulignant que ces dernières sont souvent des ajouts postérieurs à la création originale, plutôt que des éléments authentiques. Il s’en prend notamment à Alain Laubreaux, critique pour **Je suis partout**, qui dénonce les initiatives de Jouvet, Copeau et Baty comme étant dénaturantes et insensées. Galtier-Boissière réfute ces critiques en rappelant que les comédies bouffes et les ballets du XVIIe siècle, auxquels Corneille et Molière participaient, utilisaient déjà des machineries sophistiquées et des éléments spectaculaires similaires à ceux utilisés par Jouvet.

Il défend la mise en scène moderne de Jouvet, arguant que le burlesque et la fantaisie de **L’Illusion comique** sont en parfaite harmonie avec une présentation innovante. Toutefois, il émet une réserve sur le choix de l’acteur pour le rôle de Matamore, suggérant que le burlesque n’a pas été suffisamment accentué.

Galtier-Boissière expose deux méthodes pour présenter les classiques au théâtre : une reconstitution fidèle à l’époque ou une interprétation moderne qui respecte l’esprit de l’œuvre tout en l’adaptant aux goûts contemporains. Jouvet, selon lui, a brillamment opté pour cette dernière approche, en intégrant des éléments visuels et décoratifs contemporains pour revitaliser la pièce.

En conclusion, Galtier-Boissière rejette les critiques conservatrices et soutient que la modernisation des classiques est non seulement valide, mais nécessaire pour éviter les représentations stériles et obsolètes. Il souligne que les véritables traditions théâtrales devraient évoluer et que l’important est de préserver le rayonnement des œuvres, même au prix de modifications audacieuses.

Si vous désirez voir le détail d'une pochette, merci de cliquer sur un des liens:

En stock

Choix de la pochette

Aucun Pochette Laurent LOLMEDE +5,00 € Pochette Fabrice ERRE +5,00 € Lucien Laforge - L'oie +5,00 € Lucien Laforge - L'idiot +5,00 €

Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux