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N° 1127 du Canard Enchaîné – 2 Février 1938

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Le souper de la 100e de la S.D.N. a été un gros succès » par Pierre Bénard– Le Canard Enchaîné du 2 février 1938 – Pierre Bénard utilise une fois de plus l’ironie et le second degré pour critiquer la Société des Nations (S.D.N.), en tournant en dérision ses échecs et son inefficacité. Le texte décrit le souper célébrant la centième réunion de la S.D.N. comme un grand succès, mais c’est une critique déguisée de la comédie politique que représente cette institution. Bénard commence par rappeler que la S.D.N. était initialement perçue comme un mauvais spectacle, mais qu’avec le temps, elle s’est révélée être une excellente comédie ou une bonne farce. Cela souligne l’idée que la S.D.N., censée être une institution sérieuse destinée à maintenir la paix, n’a été qu’une source de divertissement absurde en raison de son inefficacité.

Lors du souper, M. Yvon Delbos plaisante avec le Négus, soulignant l’atmosphère détendue et presque burlesque de l’événement. Bénard se moque des discours et des interactions superficielles entre les dirigeants, mettant en lumière le manque de sérieux avec lequel les problèmes mondiaux sont traités. La structure du souper, avec des petites tables, est décrite comme étant plus prudente, suggérant une méfiance et une distance entre les participants. Lorsque M. Eden crie « Vive Franco » à l’heure de la bombe glacée, cela est attribué à l’excellence du repas, mais en réalité, Bénard critique implicitement le soutien tacite à Franco et à d’autres régimes fascistes.

Dans son discours, M. Avenol compare les débuts poétiques et enthousiastes de la S.D.N. sous Briand avec l’interprétation plus réaliste et véridique des nouveaux dirigeants comme Pierre Laval et Yvon Delbos. Bénard utilise cette comparaison pour souligner le déclin moral et l’hypocrisie croissante au sein de l’institution. Le triple ban et les éloges de Delbos montrent comment les dirigeants se congratulent mutuellement, ignorant les échecs flagrants de la S.D.N. Bénard inclut les réactions de personnalités comme le Négus et M. Juan Negrín, président du Conseil espagnol, pour illustrer comment la comédie de Genève (une référence à la S.D.N.) a été perçue comme un spectacle tragique et imprévisible.

Le moment où un enfant de Barcelone offre une gerbe de fleurs à la S.D.N. pour leur inaction met en évidence l’hypocrisie et l’indifférence des dirigeants face aux souffrances des civils, notamment pendant la guerre civile espagnole. La réponse affectueuse et condescendante des dirigeants contraste fortement avec la gravité de la situation. Bénard termine en mentionnant les nombreux départs parmi les vedettes de la S.D.N. en raison de leur engagement sur les théâtres extérieurs d’opérations, ce qui souligne la futilité de la S.D.N. en tant qu’institution de maintien de la paix. La mention d’une reprise dans une nouvelle mise en scène à une date indéterminée reflète l’incertitude et l’inefficacité persistantes de la S.D.N.

En conclusion, Bénard utilise l’ironie et la satire pour critiquer l’inefficacité de la Société des Nations et la complaisance de ses dirigeants face aux crises mondiales. Son texte dépeint la S.D.N. comme une comédie tragique, soulignant l’urgence de réformes et d’une action plus déterminée pour répondre aux défis mondiaux.

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Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux