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N° 1129 du Canard Enchaîné – 16 Février 1938

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Les fusilleurs ont changé leur fusil d’épaule, par Pierre Bénard – Pierre Bénard utilise une satire mordante pour commenter les retournements politiques et les trahisons de certains politiciens français après les événements du 6 février 1934. À travers le prisme des actions et des discours de figures politiques comme Eugène Frot, l’article critique les changements de position et l’hypocrisie de ceux qui prétendent protéger la République mais finissent par trahir leurs idéaux pour des gains personnels. Bénard commence par rappeler les événements du 12 février 1934, où des citoyens ordinaires se sont mobilisés pour défendre la République après une tentative de coup d’État par les ligues d’extrême droite. Ces « braves gens » n’avaient rien à gagner, sinon des coups, et leur dévouement contrastait fortement avec l’inaction et la fuite des ministres de l’époque.

Les ministres qui avaient été sauvés par la foule anonyme des faubourgs sont rapidement revenus à leurs positions de pouvoir, mais ils n’ont pas tardé à se méfier de ceux qui les avaient protégés. Bénard souligne l’ironie et l’ingratitude des politiciens qui, une fois en sécurité, voient les masses comme dangereuses. Cette section critique l’élitisme et le mépris des politiciens pour le peuple qu’ils prétendent représenter. Eugène Frot, en particulier, est décrit comme l’incarnation de cette trahison. Bénard se moque de son parcours en soulignant sa tendance à changer de camp pour des avantages personnels. Frot, qui était autrefois visé par la haine des opposants, a fini par se ranger du côté de ceux qui l’avaient méprisé. Bénard utilise l’image de Frot brûlant lui-même sa robe d’avocat pour illustrer sa capitulation et sa compromission.

En 1938, Frot se déclare réaliste et refuse l’idée d’un gouvernement de Front populaire, préférant s’aligner avec la droite et les financiers. Bénard critique cette position comme étant motivée par un désir de reconnaissance et de soutien de ceux qui l’avaient autrefois attaqué. Frot est présenté comme quelqu’un qui est prêt à trahir ses anciens alliés pour se maintenir au pouvoir. Bénard utilise un ton sarcastique pour ridiculiser les prétentions de Frot et des politiciens de son acabit. Il dépeint Frot comme un « fusilleur » qui a rectifié son tir pour viser désormais le Front populaire, symbolisant ainsi sa trahison des idéaux républicains. La conclusion de l’article est une critique acerbe des intellectuels et des ouvriers qui, malgré leurs bonnes intentions et leur combat pour la liberté, finissent souvent par être manipulés par des politiciens opportunistes.

L’article de Pierre Bénard est une critique incisive des retournements politiques et des trahisons au sein de la classe politique française dans les années 1930. À travers l’exemple de figures comme Eugène Frot, Bénard dénonce l’hypocrisie et l’opportunisme des politiciens qui sacrifient les idéaux républicains pour des gains personnels, tout en se moquant de la naïveté des masses qui continuent de croire en la justice et la liberté.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux