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N° 1157 du Canard Enchaîné – 31 Août 1938

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Une cérémonie émouvante – L’enterrement des 40 heures a eu lieu devant une assistance de choix – M. Daladier a prononcé l’éloge funèbre – par Jules Rivet – L’article de Jules Rivet est une satire mordante qui critique l’abolition de la semaine de travail de 40 heures en France. En utilisant la métaphore d’un enterrement, Rivet illustre de manière humoristique la fin de cette réforme du travail, soulignant ce qu’il perçoit comme une trahison du gouvernement d’Édouard Daladier.

Rivet commence par présenter l’événement sous la forme d’une annonce funéraire, ajoutant une touche de solennité moqueuse à l’ensemble du texte. Cela établit un ton de faux sérieux qui traverse tout l’article. En procédant ainsi, Rivet souligne la gravité de la situation tout en ridiculisant la décision du gouvernement. La représentation de Daladier et d’autres ministres conduisant le deuil accentue leur rôle dans la « mort » de la réforme. L’utilisation d’images funéraires est puissante, suggérant que la semaine de travail de 40 heures, symbole de progrès et des droits des travailleurs, a été prématurément supprimée par ceux au pouvoir. La description des fonctionnaires gouvernementaux et des élites économiques comme porteurs de cercueil met en lumière leur complicité dans ce résultat. La présence de figures notables comme M. de Wendel, représentant les intérêts industriels et capitalistes, est particulièrement mordante. Elle suggère que ces élites, au lieu de soutenir les droits des travailleurs, célèbrent leur disparition.

Rivet ne retient pas ses critiques sur l’hypocrisie des élites. Sa description de ces derniers recevant « compliments et félicitations » comme s’ils avaient accompli quelque chose de noble est empreinte d’ironie. Le dialogue à la fin, où M. de Wendel et M. Emile Roche plaisantent sur la situation, souligne leur indifférence face au sort de la classe ouvrière. L’article ne se contente pas de critiquer un simple changement de politique, mais constitue un commentaire plus large sur les échecs récurrents des réformes sociales face aux intérêts capitalistes. En mentionnant que la loi des 40 heures est enterrée aux côtés d’autres promesses non tenues comme l’impôt sur le capital et les poursuites contre les fraudeurs de l’impôt, Rivet met en évidence une histoire de mesures progressistes avortées.

En somme, l’article de Rivet est un chef-d’œuvre de l’écriture satirique. Il utilise l’humour et l’ironie pour exprimer une profonde insatisfaction à l’égard des actions du gouvernement et pour pleurer la perte d’une réforme sociale significative. L’article demeure un rappel poignant des défis auxquels sont confrontés les mouvements ouvriers et de l’influence durable des élites économiques sur les décisions politiques.

 

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux