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N° 1179 du Canard Enchaîné – 1 Février 1939

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Les Salauds par R. Tréno – R. Tréno, dans cet article publié par Le Canard Enchaîné le 1er février 1939, réagit avec une virulence satirique aux propos xénophobes et indifférents exprimés par certaines personnalités françaises envers les réfugiés espagnols fuyant la guerre civile. Le texte est une réponse cinglante aux articles et déclarations de journalistes et politiciens français qui décrivent ces réfugiés comme des criminels ou des parasites, indésirables en France. L’article est structuré en plusieurs sections, chacune visant à ridiculiser et dénoncer les arguments des détracteurs des réfugiés. Le ton est acerbe et ironique, souvent utilisant des descriptions poignantes pour contraster avec les propos insensibles de ceux qu’il critique. Tréno commence par évoquer des images de réfugiés, notamment des enfants, pour humaniser les victimes et souligner l’absurdité des accusations portées contre eux.

Tréno commence par critiquer un article de Léon Bailby qui affirme que la France s’ouvrirait aux « tueurs ». En décrivant des enfants en haillons et des mères portant leurs enfants malades, il met en lumière l’inhumanité et l’absurdité de cette déclaration. Les réfugiés sont présentés comme des victimes, non des criminels, ce qui contraste brutalement avec l’image dépeinte par Bailby. Tréno se moque ensuite de Stéphane Lauzanne du journal *Le Matin*, qui dénonce un soi-disant « chantage à la pitié ». Tréno juxtapose cette accusation avec des images de détresse humaine, révélant la cruauté et le cynisme derrière les mots de Lauzanne. Il critique l’idée que la France devrait être « lucide » et ne pas se laisser émouvoir par la souffrance humaine. Tréno s’attaque ensuite à G. de Marsilly du *Petit Bleu*, qui appelle à expulser les « bouches inutiles » et les « parasites ». Tréno tourne en dérision cette xénophobie en illustrant l’absurdité de considérer des enfants affamés et des mères désespérées comme des menaces. Il souligne l’hypocrisie de Marsilly qui prétend ne pas être xénophobe tout en défendant des positions clairement intolérantes.

En conclusion, Tréno appelle à une prise de conscience morale et éthique, dénonçant ceux qui profitent de la misère humaine pour propager la haine. Il implore la création d’une « zone neutre » pour les « salauds », une manière de dire que ceux qui tiennent des discours haineux devraient être isolés pour protéger la société de leurs propos toxiques. Le texte se termine par une critique acerbe de l’indifférence et de la cruauté, appelant à plus de compassion et d’humanité. En somme, « Les Salauds » est un puissant plaidoyer pour l’humanité et la compassion face à la crise des réfugiés espagnols, utilisant la satire pour dénoncer l’hypocrisie et la cruauté de certains discours publics de l’époque.

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Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.

Lumière : obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.

Hygrométrie : le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.

Faible température : la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.

Tous les numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page...). A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisé pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.

Certains numéros parmi les plus anciens sont archivés pleine page dépliée. La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.

Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.

Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.

Les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.

Les numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.

L’évolution du format du Journal dans l’histoire :

De 1916 à 1921 :                          31 X 43 cm - 4 pages -

De 1921 à 1940 :                          37 X 54 cm - 4 pages -

De 1944 à 1948 :                          30 X 43 cm - 4 pages -

Quelques très rares numéros sur 2 pages entre 1939 et 1945, impactés par la censure.

Le Canard ne retrouve son format d'avant-guerre qu'en 1948 :

De 1948 à 1957 :                          38 X 60 cm - 4 pages* -

De 1957 à 1966 :                          38 X 60 cm - 6 pages* -

De 1966 à 1987 :                          38 X 60 cm - 8 pages* -

De 1988 à 2004 :                          36 X 58 cm - 8 pages* -

*hors numéros spéciaux